Depuis son inauguration le 12 décembre dernier, le train de nuit Paris-Lourdes a connu plusieurs ratés. Au point que le gouvernement a été interpellé à l'Assemblée nationale.

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Retards, arrêts intempestifs, colère des voyageurs dont certains sont débarqués à Toulouse. La ligne Intercité de nuit Paris- Lourdes, appelé "Le Pyrénéen" connaît des ratés depuis sa mise en service mi-décembre. La SNCF met en avant les mauvaises conditions climatiques, ce qui ne semble pas convaincre tout le monde. Et voilà que la question prend une tournure politique. 

Hier mardi 18 janvier à l'Assemblée nationale, lors des questions posées au gouvernement, la député Parti radical des Hautes-Pyrénées, Jeanine Dubié, a interpellé Jean-Baptiste Djebbari sur les dysfonctionnements de la ligne. Le ministre des transports s'est voulu rassurant dans sa réponse.

Ce problème traduit surtout le sous-investissement chronique qu'a subi le système ferroviaire français.

Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports

"Ces dysfonctionnements sont inacceptables, l'insatisfaction des voyageurs est légitime" explique t'il d'abord. "J'ai demandé à la SNCF un plan d'action, correctif. Il faut prendre en compte les probables sous-effectifs. Ce problème traduit surtout le sous-investissement chronique qu'a subi le système ferroviaire français" se justifie le ministre des Transports. Et de rappeler que depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir, "3 milliards d'euros par an ont été investis par l’État pour améliorer les lignes SNCF et les infrastructures".

Et Jean-Baptiste Djebbari de conclure "Les nécessaires travaux de réfection ont lieu la nuit. Cela explique aussi les retards des... trains de nuit. Nous devrions retrouver une situation normale courant 2023". 

Côté syndicats, la réaction ne s'est fait pas faite attendre. "La direction n'a pas anticipé la mise en circulation anticipé de cette ligne" explique Pierre Lacaze (à ne pas confondre avec son homonyme toulousain, chef de file du PCF aux dernières régionales). Le secrétaire départemental du syndicat CGT - cheminots des Hautes-Pyrénées pointe deux problèmes, pour expliquer ces dysfonctionnements sur cette ligne : "On a déjà un déficit de moyens humains. On n'a que 13 contrôleurs sur cette ligne, alors qu'il en faudrait 19. Or, quand il n'y a pas de contrôleur de disponible, le train est purement et simplement supprimé " explique le syndicaliste cheminot.

Manque de moyens

Quant aux problèmes météorologiques - argument avancé par la SNCF - il ne les nie pas. Mais là aussi, il pointe un manque de moyens. "Nous avons des trains-racleurs qui permettent d'enlever le givre là où il se trouve. On n'en a que deux, alors qu'il nous en faudrait 5 pour assurer un fonctionnement normal quand les températures sont si basses" souligne le secrétaire départemental du syndicat CGT - cheminots des Hautes-Pyrénées. 

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