"Ce sont des animaux majestueux", un requin très rare de deux mètres échoué sur une plage de l'Hérault

Phénomène très rare en Méditerranée : un requin mako s'est échoué à Marseillan plage dans l'Hérault, lundi matin. Alertés par des estivants, les biologistes marins de l'Aire Marine Protégée de la Côte Agathoise sont intervenus à la demande de la ville, mais il était déjà trop tard pour sauver ce jeune mâle de deux mètres.

L'arrivée de ce requin mako sur la plage de Marseillan, dans l'Hérault, lundi en milieu de matinée, n'a pas créé la panique : bien au contraire ! Les estivants, voyant l'animal en difficulté trop près du sable, ont tenté de le repousser au large. En vain. Il est revenu s'échouer près du rivage, dans quelques centimètres d'eau.

Ce jeune mâle de deux mètres de long n'était pas blessé, selon les biologistes marins de l'aire marine protégée de la côte Agathoise/ Ville d'Agde qui sont intervenus à la demande de la commune de Marseillan. Mais à leur arrivée sur place, il était déjà mort.

Ce sont des animaux majestueux, ils sont en haut de la chaîne alimentaire et indispensables à l’équilibre de notre planète bleue. Il faut les protéger, car ils sont menacés d'extinction.

Renaud Dupuy de la Grandrive, directeur de l'aire marine protégée de la côte Agathoise

 

Une tombe au large

Selon Renaud Dupuy de la Grandrive, vu sa taille, il s'agissait d'un jeune mâle, puisque les adultes "peuvent mesurer jusqu'à quatre mètres et vivre pouvant atteindre 25 à 30 ans".

La cause de l'échouage de ce requin de deux mètres reste indéterminée. Il ne portait pas de trace de coup, de pêche ou d'hélice de bateau.

Le directeur de l'aire marine protégée a décidé avec ses collègues de remorquer son cadavre en haute mer. Là, "il a coulé et est allé rejoindre la chaîne de l'alimentation du son milieu marin."

Pour pratiquer des analyses, il aurait fallu transporter le cadavre vers un laboratoire à Montpellier, une démarche qui semblait compliquée ce lundi.

Un requin taillé pour la course

Le requin taupe-bleu est une véritable torpille des mers, capable de faire des pointes à plus de 50 km/h quand il est en chasse. Sa vélocité est telle qu'il peut choisir des thons et des espadons comme proies.

Considérée comme "vulnérable" depuis 2007, cette espèce a été classée depuis 2021 "en danger d’extinction" au niveau mondial, et même "en danger critique” en Méditerranée.

Sa population a chuté de plus de 90%. La principale cause de son déclin est la surpêche, accidentelle ou volontaire.

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