Le nautisme attire chaque année des passionnés en quête de liberté et d’aventure en mer. Entre rêve, exploration et convivialité, l’appel du large séduit un public toujours plus large. Les visiteurs se sont pressés pendant quatre jours au salon du nautisme du Cap d'Agde.
Le Salon Nautique d’Automne du Cap d’Agde a fêté cette année son quart de siècle du 30 octobre au 3 novembre. Ce salon, devenu incontournable pour les amateurs de nautisme, a accueilli plus de 200 exposants et près de 50 000 visiteurs. Un rendez-vous qui confirme chaque année l’engouement pour le monde maritime, en présentant aussi bien des bateaux de luxe que des équipements dernier cri.
Pour beaucoup, ce salon est l'occasion rêvée de découvrir ou d'acquérir une embarcation. David, un visiteur enthousiaste, a jeté son dévolu sur un semi-rigide australien de 100 chevaux, une acquisition qui semble sur le point de se concrétiser. "C'est surtout le plaisir de naviguer, d'être en mer et de pêcher, voilà, avec les copains", partage-t-il.
Pour les exposants, le Salon Nautique du Cap d’Agde est un moment crucial pour les affaires, comme l'explique Danièle Deblangey, assistante de gestion à Midi plaisance : "pour ce bateau, on part avec un moteur Honda avec une garantie de 10 ans. Une remorque porte bateau, donc on a vraiment un pack. On a besoin de rajouter très peu de choses. Le matériel de sécurité peut-être, et quelques accessoires si on a envie de se faire plaisir." Un bateau milieu de gamme s'affiche autour de 30 900 euros, une dépense importante mais accessible pour les passionnés.
Le salon attire aussi de nombreux visiteurs venus simplement rêver et explorer les allées, où yachts et voiliers modernes se succèdent. Un visiteur raconte : "on se prend toujours à rêver d'acheter peut-être un jour un bateau, voire le louer si les conditions météo sont réunies." Une autre ajoute, plus prudente : "C'est aussi l'opportunité, on regarde. De là à vous dire qu'on va acheter un demain, peut-être pas."
Le marché du nautisme a connu une flambée des prix ces dernières années. Si les ventes ont explosé après la pandémie, les chantiers navals peinent aujourd’hui à écouler une offre devenue trop abondante. Pourtant, les bateaux haut de gamme continuent de séduire un public aisé explique Sylvain Pereyre,
Président de l'association des professionnels du nautisme : "on est beaucoup moins impacté dans le haut de gamme parce que ce ne sont pas des bateaux construits en série, ce sont plus des bateaux construits à la demande. Les clients pour ces grands bateaux sont toujours présents".
Au-delà de l'aspect commercial, le nautisme joue un rôle économique majeur en Occitanie, une région qui ne compte pas moins de 35 ports. Le secteur génère environ 2 800 emplois.
Écrit avec Chistophe Pétraud.