À la base de Sauvian, les "afficheurs du ciel" se mobilisent contre l'interdiction des avions publicitaires

Les avions publicitaires et leurs bannières, qui sillonnent depuis 40 ans le littoral languedocien, sont aujourd'hui menacés de disparition. Une proposition de loi entend, entre autres, les interdire. Une mesure contre laquelle les professionnels se sont mobilisés à Sauvian (Hérault) mardi 25 août. 

C'est contre la suppression pure et simple de leur activité que les "afficheurs du ciel" se sont mobilisés, ce mardi 25 août à Sauvian, dans l'Hérault. Sur la base aérienne, une dizaine de pilotes d'ULM s'est réunie pour protester contre une proposition de loi, déposée le 28 juillet dernier, et qui entend faire de la publicité "un levier au service de la transition écologique". 

Inspiré de la Convention citoyenne pour le climat, le texte propose, entre autres, l'interdiction des avions publicitaires, jugés trop polluant. Un argument que les professionnels, relayés notamment le Syndicat national des pilotes et professionnels de l'aviation légère, réfutent. "La publicité aérienne en ULM représente 4.500 heures par an, détaille Gérard Landri, pilote. 4.500 heures, à 14 litres, ça fait exactement 63.000 litres. C’est la consommation de 45 véhicules, voitures, en essence sans plomb, qui feraient sept litres aux 100 km et qui feraient 20.000 kilomètres par an. Vous parlez d’un gain substantiel si on arrête la publicité aérienne !"
 

"Ce qui nous fait vivre" 


Au lieu de bannières faisant la promotion d'activités souvent locales, c'est donc un appel à l'aide à destination du président de la République qui s'est affiché ce matin-là. A la base de Sauvian, l'activité représente une quinzaine de décollages par jour. "On travaille deux mois dans l’année, expose Roland Vidal, son co-gérant. C’est ce qui nous fait vivre. Cette activité, c’est 90% de notre chiffre. Le reste c’est quoi ? C’est des baptêmes, c’est de l’école… C’est tout."
 
L'entreprise emploie une dizaine de salariés : "Tout le monde à rue, c’est sûr, soupire Roland Vidal. Et nous aussi, à la rue. De toute façon, on ne pourra pas continuer." Une pétition a été lancée pour protester contre le projet de loi. Les professionnels du secteur assurent que d'autres actions sont à prévoir. 
 
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