L'homme a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en juin 1983 pour deux triples meurtres : celui de trois caissières d'un supermarché de Béziers et celui d'une fillette, de son père et d'un de leurs voisins, commis dans le Var. Sa nouvelle demande de suspension de peine a été rejetée.
Joseph-Thomas dit "Tommy" Recco, 86 ans, est l'un des plus vieux détenus de France et il va rester en prison, en Corse. En effet, la demande de suspension de peine pour raison médicale qu'il avait formulée a été refusée mardi 7 juillet par la chambre d'application des peines de la cour d'appel de Bastia.
Un enième recours
L'homme détenu au centre pénitentiaire de Borgo en Haute-Corse, n'en est pas à son premier recours, il avait déjà effectué plusieurs demandes de libération par le passé. En décembre 2019, l'octogénaire contestait le jugement de première instance qui avait déjà rejeté sa demande de suspension de peine.
Lors de l’audience en appel le 2 juin, l’avocat général avait requis la confirmation de la décision de première instance. Les parties civiles s’étaient également opposées à cette demande de remise en liberté.
Je vais sans doute faire un pourvoi en cassation.
Plus de 50 années de détention, au total
Il précise que M. Recco était "affaibli, et présentait de nombreuses affections caractérisées et avait purgé plus de 50 années de détention"."Sur le fond, je ne me faisais pas d'illusion parce qu'il est toujours dans la dénégation des faits", a de son côté, déclaré son autre avocat Me Alain Lhote, ajoutant qu'en matière de suspension de peine, "la jurisprudence prévoit que les experts médicaux doivent considérer que l'état de santé est incompatible avec la détention".
Condamné pour deux triples meurtres
Tommy Recco avait été condamné en 1983 à la réclusion criminelle à perpétuité pour deux triples meurtres. Celui de trois caissières d'un supermarché de Béziers le 22 décembre 1979, et celui d'une fillette, de son père et d'un de leurs voisins, commis à Carqueiranne, dans le Var le 18 janvier 1980.En 1962, il avait été condamné à mort pour le meurtre de son parrain mais, gracié par le général De Gaulle, sa peine avait été finalement transformée en réclusion criminelle à perpétuité. Il avait été libéré en 1977.