Affaire Recco : les familles des victimes de Béziers redoutent une éventuelle libération

La demande de libération de Tomy Recco sera examinée ce vendredi en Corse. A Béziers, les familles des victimes n'ont pas oublié. 34 ans après le braquage meurtrier d'un centre commercial biterrois, le mari d'une des trois caissières abattues lutte contre cette libération éventuelle.

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Les faits remontent à décembre 1979. Trois caissières sont abattues lors d'un braquage au centre commercial "Mammouth" de Béziers. Elles sont tuées d'une balle dans la nuque pour un butin de 100 mille euros. Tomy Recco, déjà récidiviste, niera les faits et prend la fuite dans le Var où il sera arrêté quelques semaines plus tard après 3 autres meurtres qu'il reconnaîtra. Cette fois c'est une dispute qui dégénère à Carqueiranne pour une histoire d'armes. Bilan, 3 morts par balle dont une fillette de 11 ans. En 1983, Tomy Recco est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté. Il est incarcéré dans plusieurs établissements pénitentiaires, pour finir au centre pénitentiaire de Borgo, en Corse.



Aujourd'hui âgé de 80 ans, Tomy Recco est l'un des plus anciens détenus de France. La durée moyenne des perpétuités est de 20 ans. Il en fera 34. Ces multiples demandes de remise en liberté sont rejetées. Aujourd'hui encore, l'avis des experts, qui doit être donné avant l'examen vendredi de sa nouvelle demande, est négatif. Le juge d'application des peines devra répondre à cette question : après 40 ans passés derrière les barreaux, dont 25 ans de suite, Recco présente-t-il des garanties suffisantes pour ne pas récidiver?

Le détenu aurait de nombreux problèmes de santé. Il aurait eu un triple pontage coronarien et craint un cancer de la prostate. C'est à ce titre qu'il fait sa nouvelle demande en précisant qu'il souhaiterait mourir auprès des siens.

Pour plusieurs familles des victimes biterroises, cette remise en liberté n'est pas envisageable. Le mari de l'une des victimes, Guy Maurel, regrette que Tomy Recco n'ait jamais reconnu le braquage et n'ait donc jamais prononcé un mot de regret ou d'excuse lors du procès ou après.


Carine Alazet et Frédéric Guibal ont rencontré plusieurs de ces familles et leur avocat qui comptent peser dans la décision du juge d'application des peines.
A Béziers, Carine Alazet et Frédéric Guibal ont rencontré les familles et leur avocat.




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