Le Canard Enchaîné a dévoilé l'information ce 22 juillet 2020 : le parquet de la Juridiction Interrégionale spécialisée de Marseille ouvre une enquête préliminaire pour corruption et abus de biens sociaux autour de Robert Ménard, le maire de Béziers et d’un promoteur immobilier de la région.
D’après le journal satirique du mercredi, le parquet de la Juridiction Interrégionale spécialisée de Marseille a ouvert une enquête préliminaire autour de Robert Ménard, le maire de Béziers et d’un promoteur immobilier, pour corruption et abus de biens sociaux. Une information confirmée par la procureure de Marseille, Dominique Laurens.
Les investigations auraient débuté en mai 2019 autour de deux opérations de communication du maire de Béziers.
Robert Ménard aurait bénéficié de plusieurs cadeaux de la part de Socri Reim, un promoteur immobilier de l'Hérault : d’un côté, un clip vidéo intitulé "Béziers 2030" et une plaquette pour la mairie d’un montant de 25 656 euros, et de l’autre, un site internet d’un montant de 23 500 euros qui n’a toujours pas vu le jour, selon le Canard Enchaîné.Je n’ai jamais été informé de cette enquête, ni même entendu !
Robert Ménard dément toute corruption
Robert Ménard réagit : « On nous reproche d’avoir fait faire une plaquette ? Cette plaquette a été attribuée à un groupe de trois entreprises dont la Socri, mais au terme d’un appel d’offres ! ».Chaque fois que le privé paie quelque chose que la ville n’a pas à payer, et bien écoutez, oui, c’est gagnant gagnant ! Ça leur fait plaisir qu’on le diffuse et pour nous, c’est une bonne affaire ! Est-ce qu’on leur a donné quelque chose en échange ? Rien.
De son côté, le groupe Socri Reim lui aussi "conteste l'intégralité des accusations".
"A Béziers comme ailleurs, toutes les opérations du groupe ont été, sont et seront menées de manière transparente, avec les plus hauts standards d'intégrité et d'éthique", a indiqué à l'AFP l'entreprise dirigée par Nicolas Chambon.
En mars 2019, la société Socri se défendait déjà en expliquant que ce n’était pas « de la communication politique » mais bien de la « promotion de la ville de Béziers ».