Ce vendredi matin, un commerce de philatélie était braqué à main armée. Des timbres, des pièces et des médailles ont été dérobés. Un préjudice financier important, mais aussi un véritable choc pour le gérant. Au lendemain des faits, il accepte de témoigner.
Il est environ 9 heures, quand deux individus masqués, gantés et armés entrent dans le magasin de Daniel Fourneret. Le gérant est à l'intérieur, en compagnie d'un ami et d'un client. Deux d'entre eux sont attachés au sol avec du scotch, l'autre est ligoté à une chaise.
Un calvaire d'une vingtaine de minutes
Les braqueurs commencent à fouiller les lieux, mais ne trouvent rien. Jusqu'à passer devant la chambre forte. Ils menacent alors le gérant, et obtiennent les clés. Ils vident le coffre-fort, les vitrines. Médailles, pièces anciennes, timbres. Tout est dérobé.
Reportage d'Olivia Boisson, Camille Michelland et Béatrice Barthe.
Un préjudice financier estimé à plusieurs dizaines de milliers d'euros
Le montant du butin n'est pas encore chiffré. Du côté des braqueurs, peu de chance de pouvoir le revendre. La plupart des pièces est numérotée, enregistrée dans un fichier national. Pour Daniel Fourneret, toutes les pièces sont invendables.
Ce sont des pièces qui sont relativement rares, certaines sont pratiquement uniques, et sur le marché on ne peut rien faire avec. Notre syndicat à Paris est prévenu, donc il ne pourront pas les vendre dans des boutiques.
Après le choc, l'émotion
Bernard Fourneret ne réalise toujours pas ce qu'il s'est passé. Cette collection, c'est 38 années de travail. Aujourd'hui, il a tout perdu. Accompagné d'amis, il range le désordre laissé par les deux braqueurs.
L'affaire a été confiée à la police judiciaire de Montpellier. Les deux individus sont activement recherchés. Pour ce braquage, ils encourent 15 années de prison.