Robert Ménard, le maire de Béziers proche du FN, met les drapeaux de sa ville en berne ce jeudi, date anniversaire des accords d'Evian, cinq jours après avoir donné à une rue le nom d'un partisan de l'Algérie française.
Robert Ménard, le maire de Béziers, met les drapeaux de sa ville en berne ce jeudi, date anniversaire des accords d'Evian qui ont mis fin à sept ans de guerre en Algérie.
"Les drapeaux seront en berne jeudi 19 mars", a annoncé mercredi dans un communiqué la municipalité. Un attaché de presse a confirmé que cette initiative était liée à la date anniversaire des accords d'Evian.
Samedi, M. Ménard avait débaptisé la "rue du 19 mars 1962", date des accords d'Evian qui mirent fin à la guerre d'Algérie, en "rue du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc", un militaire, résistant, qui avait pris part au putsch des généraux.
L'Algérie, c'est notre paradis (...). Oser dire que la guerre d'Algérie s'est terminée le 19 mars, le jour de la signature des accords d'Evian, n'est pas seulement un mensonge, c'est une ignominie", avait lancé samedi M. Ménard, élu grâce au soutien du FN, lors d'une cérémonie devant environ 2.000 personnes, dont 500 opposants.
Depuis son élection à la mairie de Béziers en mars 2014, Robert Ménard, ex-président de Reporters sans Frontières lui-même né à Oran, a été à l'origine de nombreuses polémiques, de l'installation d'une crèche de Noël à la mairie à une campagne d'affichage faisant d'un énorme pistolet le "nouvel ami" de la police municipale de sa ville.