Jean-Marie Le Pen a refusé dimanche de recevoir des "leçons" de Manuel Valls, "devenu français à l'âge de 20 ans", à propos de la décision du maire de Béziers Robert Ménard, proche du FN, de donner à la rue du 19 mars le nom de Denoix de Saint-Marc, un militaire putschiste.
"Le commandant Denoix de Saint-Marc a été mon premier commandant de compagnie en Indochine, par conséquent j'approuve le fait d'honorer cet officier français, qui je le rappelle a été grand-croix de la Légion d'honneur", a déclaré dimanche M. Le Pen sur Europe 1.
"M. Valls est devenu français à l'âge de 20 ans, voilà! Alors pour moi, qui suis de vieille souche morbihannaise, c'est un peu court pour recevoir des leçons d'un tel personnage", a-t-il estimé.
L'initiative de Robert Ménard avait suscité samedi la réprobation du Premier ministre, qui avait jugé que "la nostalgie, et notamment la nostalgie de l'Algérie française, n'apportera(it) rien de bon". "Aujourd'hui, on a besoin de regarder l'avenir avec de l'optimisme et le Front national n'aime pas la France", avait-il ajouté.
M. Le Pen a également exprimé dimanche sa nostalgie de l'Algérie française : "Evidemment,
je suis un nostalgique des espérances de l'Algérie française et quelqu'un de très choqué par la trahison des engagements qui avaient été pris et l'abandon, voire même la complicité d'assassinat des harkis ou des pieds-noirs".