Les deux prévenus ont été condamnés pour escroquerie au pass sanitaire. Ils écopent de 6 mois de prison avec sursis, chacun, avec inscription de la peine au casier judiciaire. Depuis décembre, ils étaient placés sous contrôle judiciaire.
Le 28 février 2022, le tribunal correctionnel de Béziers a condamné un employé de l'Education nationale et une infirmière à 6 mois d’emprisonnement avec sursis. Ils se sont rendus coupables d'escroquerie, l'infirmière ayant délivré un pass sanitaire sans avoir réalisé les 2 injections de vaccin anti-Covid.
Le parquet avait également requis des interdictions d'exercer leur profession qui n'ont finalement pas été prononcées.
En revanche, le tribunal a refusé les demandes des accusés de dispense d’inscription de ces condamnations à leur casier judiciaire.
Une dénonciation anonyme par téléphone
L'infirmière de 55 ans travaillait au centre de vaccination de Béziers quand elle a accepté de s'organiser, afin d'accueillir elle-même, puis de faire semblant d'administrer une première dose de vaccin à l'une de ses connaissances, c'était le 23 juin 2021.
Un second rendez-vous était fixé le 3 août 2021, avec ce même employé de l'Education nationale de 34 ans, pour faire semblant de lui administrer la seconde dose. Des faits délictueux établis par les enquêteurs.
La fraude n'a pas abouti car le centre de vaccination a reçu un appel anonyme avertissant que l'homme se vantait de son faux pass sanitaire auprès de son entourage. L'ARS Occitanie a alors prévenu la justice.
Deux fausses injections "pour aider un ami"
L'homme et l’infirmière étaient placés en garde à vue au commissariat de Béziers le 6 décembre 2021. Ils ont vite reconnu les faits.
Le trentenaire affirmait ne pas avoir confiance dans la vaccination anti-Covid mais il avait besoin d'un pass sanitaire dans le cadre de ses activités musicales. De son côté, l'infirmière expliquait avoir agi ainsi à l'égard de ce seul patient, qu'elle connaissait, afin de lui rendre service.
Les deux prévenus n'avaient jamais été condamnés jusqu'à présent. Ils encouraient des peines maximales de cinq ans d'emprisonnement et 375.000 € d'amende. L'infirmière risquait aussi une interdiction d’exercer sa profession.