Un septuagénaire, responsable d'un incendie en février à Marseillan dans l’Hérault, a été condamné à deux ans de prison, dont six mois fermes.
Le 21 février dernier, un incendie déclenché par un écobuage, à Marseillan dans l'Hérault, avait détruit un hectare de terrain. Lors de leur intervention sur place pour maîtriser le feu, deux pompiers avaient été légèrement blessés par l’explosion d’une bouteille de gaz.
Au total, deux habitations, onze véhicules divers, un mobile home, deux remorques et un bateau avaient été détruits par les flammes.
Selon les investigations menées par la gendarmerie de Marseillan, le départ de l'incendie était dû à un écobuage mal maîtrisé et propagé par un vent particulièrement fort ce jour là.
Quatre jours plus tard, un homme de 69 ans, suspecté d’avoir allumé le feu, était placé en garde à vue. Il avait alors reconnu les faits et exprimé ses regrets.
Domicilié en Haute Garonne, le septuagénaire était arrivé depuis quelques jours à Marseillan pour entretenir son terrain. Le propriétaire des lieux "avait allumé le feu dans des tonneaux en fer pour brûler des branches. Il était ensuite parti déjeuner dans son mobile home installé à proximité en pensant que le feu était éteint" explique le parquet de Béziers par communiqué.
S'apercevant ensuite de son erreur, dépassé par l'ampleur du sinistre, il avait en vain tenté d’éteindre le feu avec l'aide de voisins. Les sapeurs-pompiers du SDIS 34 avaient alors rapidement pris le relai.
Deux ans de prison dont 18 mois avec sursis
À l'issue de sa garde à vue, le mis en cause avait été mis en examen pour blessures involontaires par une violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité, dégradation involontaire du bien d'autrui par un incendie dû à la violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence et destruction involontaire par incendie de bois et forêt dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommage corporel.
Jamais condamné jusqu'à présent, cet homme est passé en justice ce mercredi 25 mai : le tribunal correctionnel de Béziers l'a condamné à deux ans d’emprisonnement dont 18 mois assortis d’un sursis probatoire avec l’obligation d’indemniser les victimes et à 1000 euros d’amende.
La peine de six mois ferme a été aménagée sous forme d’une détention à domicile avec un bracelet électronique.
La parquet de Béziers rappelle "qu'un arrêté préfectoral du 4 avril 2014 interdit de brûler des végétaux, notamment par la pratique de l'écobuage, toute l'année en zone périurbaine et rurale lorsqu'il existe pour la commune un système de collecte ou de déchetterie."