Près de Bézers, le maire de Cazouls-les-Béziers choqué par la remise en liberté de dealers

Six revendeurs présumés de cannabis ont été interpellés puis certains relachés après leur garde-à-vue. Ils fourniraient une cinquantaine de clients. Le maire de Cazouls-les-Béziers est en colère: les dealers ont été remis en liberté. Il va envoyer un courrier officiel à Emmanuel Macron. 

Philippe Vidal, le maire de Cazouls-les-Béziers ne décolère pas. La semaine dernière, cinq hommes et une femme ont été interpellés dans la commune. Des arrestations effectuées après des mois d'enquête de la compagnie de gendarmerie de Béziers qui a permis de remonter jusqu'aux dealers. Ils sont soupçonnés d'avoir fourni une cinquantaine de consommateurs dans plusieurs villages au nord de Béziers  : Maraussan, Maureilhan, Puisseguier et Murviel-lès-Béziers.  

Quatre des six revendeurs ont été remis en liberté après leur garde à vue de 48 heures. Ils devront s'expliquer ultérieurement devant la justice. 

Réponses inadaptées

Depuis, le maire s'inquiète. " Ces jeunes narguent tout le monde depuis des mois ! Nous savions qu'il fallait patienter car les gendarmes et la police enquêtaient. Nous avons supporté, en attendant une réponse claire et ferme après l'arrestation...là, la réponse judiciaire n'est pas adaptée ! "

 

 Risque de récidives 

Il n 'y a pas la peur du gendarme ! Il n'y a pas la peur de la sanction !

Philippe Vidal maire de Cazouls-les-Béziers


Le maire juge la réponse inadaptée, d'autant que ce n'est pas la première fois que les forces de l'ordre et les délinquants ont maille à partir. Il y a quelques mois, une altercation entre un dealer et le chef de la police muncipale a été classée sans suite. 

" Notre Police municipale et les gendarmes ont été agressés, cailloutés...la réponse judiciaire n'est pas à la hauteur de l'investissement des forces de l'ordre ! Sans oublier le risque de récidives avec ce sentiment d'impunité," s'insurge le maire.


De son côté, le syndicat de policiers SGP FO et son représentant Yann Bastière temporise un peu :" Je comprends la colère des policiers et des gendarmes après de long mois d'enquête, cette remise en liberté peut provoquer une colère et surtout une perte de sens légitime. La réponse n 'est pas lisible." 

" Mais l'affaire n'est pas close, il va y avoir un complément d'enquête et surtout un jugement, difficile de se prononcer sans avoir tous les éléments du dossier. C'est peut-être un manque d'élèments dans le dossier, ou plus simplement le problème de la surpopulation en prison. Attendons le jugement. " 


Le maire de Cazouls-les-Béziers va envoyer un courrier au président de la République et au Premier ministre avec la volonté de : " faire respecter le travail des forces de l'ordre et revoir en profondeur les sanctions envers les délinquants." 
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