Studios de cinéma ou parc d'attraction à Béziers : la guerre des projets pour le domaine de Bayssan est ouverte

Y aura-t-il finalement un parc à thème jeux vidéos, à Béziers ? La question se pose car la polémique enfle entre le département de l'Hérault et l'agglomération de Béziers, un bras de fer est même entamé entre Kléber Mesquida et Robert Ménard. Le projet initial a été profondément modifié sans l'aval de toutes les parties.

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150 hectares de terrain dédié entièrement au cinéma. C'était le projet élaboré en 2017 et qui devait voir le jour sur le domaine de Bayssan, aux portes de Béziers et de l'A9.

Mais aujourd’hui, 5 ans plus tard, fini les stars de cinéma, place aux jeux vidéos dernières générations. Et entre-temps, le projet a été revu à la baisse, 50 hectares au lieu de 150.

Une évolution pour "éviter les doublons"

Cette évolution du projet initial, c'est Robert Ménard, le président de la communauté d'agglomération de Béziers-Méditerranée qui la porte. Le maire de Béziers l'a même annoncé officiellement en début de semaine, depuis le salon Licensing expo de Las Vegas où il a signé un contrat avec Legendary, une société de production US, basée en Californie.

A Montpellier, il y aura bientôt un lieu de production et de tournage. On ne va pas faire la même chose à Béziers. Ici, on va proposer un parc d'attraction. Il y a un alignement des planètes alors ne faisons pas de politique sur le dos des Biterrois. Cela me désole !

Robert Ménard, maire de Béziers et président de l'agglomération.

Le parc d'attraction occuperait 50 hectares. L'exclusivité avec la société de production Legendary devrait attirer 2 millions de visiteurs par an pour un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros.
Le prix d'achat des licences d'exploitation n'a pas été divulgué.

Rififi entre Robert Ménard et Kléber Mesquida

Le Conseil départemental de l'Hérault se défend de toute agressivité. Mais son président a dénoncé mercredi, dans une lettre ouverte, un contrat signé entre la communauté d’agglomération de Béziers et des partenaires privés sans son aval. C'est pourtant le Département qui détient 66% du foncier où doit s’implanter le futur parc.

C'est donc un nouveau scénario qui s'écrit selon Kléber Mesquida qui dénonce également, sur la forme, l'annonce de ce nouveau projet non concerté par voie de presse et depuis le Nevada.

"Je vous rappelle qu’en terme de représentativité, vous n’ignorez pas que c’est le Syndicat Mixte de Bayssan, (Présidé par Philippe VIDAL), qui lui seul peut décider de vendre le foncier même si le Département de l’Hérault détient 2/3 des parts.
Vous savez également que nous avions signé, le 30 mai 2017, une convention avec les «STUDIOS D’OCCITANIE» par laquelle le syndicat mixte s’était engagé à NE PAS VENDRE pendant un délai de 46 mois. Cette convention prévoyait un calendrier fixant des engagements de bonne fin qui n’ont pas été respectés ; ce contrat est donc révolu de plein droit." écrit Kléber Mesquida.

Et de conclure : "Je souhaite donc que, comme moi, vous puissiez garder votre place de simple membre du Syndicat Mixte de Bayssan, dont seul le Président Philippe VIDAL peut prendre des initiatives avec l’aval du comité syndical souverain".

On nous avait annoncé des studios de cinéma avec la Paramount et on se retrouve avec les lapins crétins. Ce n'est pas ce qui était prévu. Finalement, ce projet pourrait ne pas voir le jour mais je ne ferme la porte à rien. A ce jour, les engagements pris par Robert Ménard ne sont pas tenus.

Philippe Vidal, président du Syndicat mixte pour l'aménagement de la gestion du domaine de Bayssan.

Dans les cartons depuis 5 ans, ce projet présenté comme attractif et pourvoyeur d'emplois pour l’agglomération de Béziers pourrait encore rester quelques années au fond d’un tiroir. Sauf si les deux collectivités, trouvent un terrain d'entente.

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