Encore un rebondissement dans l'enquête sur le cambriolage mortel du Jardin Saint-Adrien, à Servian dans l'Hérault, en octobre dernier. 100 000 euros, dissimulés chez un ami des propriétaires, ont été retrouvés. Une découverte qui n'est pas fortuite, indique le procureur de Béziers.
Quand l’argent est-il arrivé là, et comment ? Le nouveau rebondissement dans l’affaire du cambriolage mortel de Servian dans l’Hérault ajoute de nouvelles questions, dans un dossier bien mystérieux.
Ce mercredi 17 janvier, le procureur de Béziers Yvon Calvet nous a confirmé que 100 000 € ont bien été retrouvés à Aubais dans le Gard, dans la propriété d’un ami de la famille des Malgouyres, les propriétaires du Jardin Saint-Adrien.
"Ce n’est pas une découverte fortuite", indique le procureur. "Les enquêteurs avaient de bonnes raisons de chercher cet argent à cet endroit."
Après cette découverte, la femme de Daniel Malgouyres, celui-ci étant toujours écroué pour "complicité de tentative de vol avec arme", a de nouveau été entendue par les enquêteurs.
Est-ce cet argent que les cambrioleurs essayaient de trouver lorsqu’ils se sont introduits dans la maison du couple, le 5 octobre dernier ?
L’affaire reste très floue. "On avance peu à peu mais il reste beaucoup de zones d’ombre", souligne Yvon Calvet, avant d’ajouter : "Beaucoup se focalisent sur cet argent. Mais les faits principaux, c’est la mort d’un homme, dans des circonstances que les juges s’attachent à éclaircir."
Il ne faut pas perdre de vue que cette histoire, c’est d’abord un fait dramatique.
Rebondissements en série
Pour rappel, la mort dont parle le procureur de Béziers est celle de l’un des cambrioleurs, abattu par Daniel Malgouyres. Le deuxième a pris la fuite, avant d’être arrêté peu après dans les Pyrénées-Orientales.
Daniel Malgouyres avait été mis en examen pour meurtre, mais avait échappé à la prison.
Rebondissement quelques semaines plus tard, quand ce même Daniel Malgouyres est à nouveau placé en garde à vue, peu après l’arrestation du second cambrioleur à Perpignan.
D’après le récit de celui-ci aux enquêteurs, il y aurait en effet "un lien" entre les cambrioleurs et le propriétaire. Celui-ci, âgé de 68 ans, a été mis en examen. Ses deux demandes de libération ont été rejetées.
Deux amis de la famille ont été écroués à leur tour fin novembre, pour "complicité de tentative de vol avec arme" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de préparer un crime". Il s'agit de Jean-Pierre Bruno, le père du voleur resté en vie, un éleveur de chevaux vivant dans le Gard, et d'un ami, Richard Llop. C'est chez ce dernier, qui donnait notamment des cours d'équitation à Fançoise Malgouyres, que les 100 000 euros ont été retrouvés.