Dans la nuit de mardi à mercredi, gilets jaunes et forces de l'ordre se sont affrontés à Villeneuve-lès-Béziers, au niveau du rond-point de la Méridienne. Bilan : 3 policiers blessés et 3 personnes interpellées.
Les faits se sont déroulés entre dans la nuit de mardi à mercredi, entre 20 heures et 22 heures. Les forces de l'ordre avaient pour consigne de déloger les gilets jaunes présents au niveau du rond-point de la Méridienne, à Villeneuve-lès-Béziers.
D'après les gilets jaunes, mardi soir, tout aurait dégénéré à cause d'un poids-lourd récalcitrant.
Il a forcé le barrage. Y a encore au sol, des morceaux de verre du pare-brise au sol. Les forces de l'ordre étaient présentes, ils ont tout vu et ils n'ont pas arrêté le camion, ils nous ont chargé nous directement" précise un gilet jaune présent sur les lieux.
80 policiers sur place
Deux unités sont présentes : la police et la Compagnie Départementale d'Intervention (CDI) de l'Hérault. Les forces de l'ordre décident de répondre aux jets de pierres et de bouteilles par une cinquantaine de bombes lacrymogène.
Pendant les affrontements, 2 manifestants et 3 policiers sont blessés : l'un fait partie du commissariat de Béziers, les deux autres du CDI 34.
3 personnes interpellées
3 gilets jaunes ont été interpellés à l'issue de ces affrontements. Ce mercredi matin, le calme est revenu à Béziers Est. Les manifestants poursuivent leur barrage filtrant. L'un des gilets jaunes présent sur place met ces affrontements sur le compte de la fatigue.
C'est un concours de circonstances qui a dégénéré. Malheureusement, cela fait quelques jours qu'on se fait gazer alors que nous sommes pacifiques. (...) Les tensions montent, on essaie de calmer tout le monde mais on sent que la population est de plus en plus tendue et que les forces de l'ordre sont aussi un peu plus tendues.
D'après les gilets jaunes, hier soir, tout aurait dégénéré à cause d'un poids lourds récalcitrant. Benjamin a assisté à la scène.
Il a forcé le barrage (...) les forces de l'ordre étaient présentes sur place. Les policiers l'ont vu forcer le barrage. On a le regret de dire qu'ils n'ont pas interpellé le poids lourd. Ils nous ont chargé directement.
Les manifestants déplorent la situation, tout en soulignant la difficulté de gérer certains individus incontrôlables. C'est le cas d'Alexandre Lopes, porte-parole des gilets jaunes.
On écarte tous les casseurs, tout ceux qui sont là pour boire, vraiment, on évite l'alcool. On reste vraiment très pacifiques. Malheureusement, c'est très difficile à gérer quand des groupes nous rejoignent.
Reportage de Daniel de Barros, Cédric Métairon et Elisabeth Silveiro