Le marché du voilier de luxe se porte bien. Une niche que la société Grand large yachting, à la Grande Motte, a su développer. Après avoir acheté la marque américaine Gunboat, il y a deux ans et demi, le premier bateau est sorti du chantier et est prêt à prendre le large.
Dernières petites finitions et grand ménage. Ce samedi, c'est l'effervescence à bord du dernier né de la marque Gunboat, rachetée en 2016 par la société Grand large Yachting installée à la Grande Motte.
Après 17 mois de fabrication et de travail acharné dans les hangars, ce catamaran de 20 mètres caresse enfin la Méditerranée. Près de cent personnes ont travaillé sur ce bateau d’exception. Des travailleurs que remercie Benoit Lebizay, directeur général Gunboat.
Les équipes du chantier ont réussi leur pari un peu fou de faire renaître la mythique marque américaine en à peine deux ans et demi, comme l'explique Rodolphe Ramain, responsable système.C’est un immense bonheur pour l’ensemble des équipes, car c’est avant tout un projet humain. Une centaine de personnes ont été impliquées sur le projet, dont 70 qui ont été recrutées exprès pour ça ici à La Grande-Motte… c’est une équipe de collaborateur absolument extraordinaire.
Autre défi de taille, concilier l'inconciliable ; confort absolu et luxe avec vitesse et performance. Une affaire de technique, pour ???C’est toujours étonnant de regarder le bateau en cours de production, de voir tous ces corps de métier qui travaillent ensemble, avec des outils un petit peu partout, dans la poussière, dans des conditions qui sont pas toujours faciles… Quand on voit le produit fini, je pense qu’on peut être vraiment fier du travail accompli.
Deux autres catamarans de la marque sont déjà en cours de construction. Condor, lui, larguera définitivement les amarres dans 3 semaines.Les meubles sont effectivement en nid d’abeille avec un placage d’essence noble de bois, et ça c’est une société qui construit des meubles pour l’aviation VIP qui les fabrique pour nous. D’autre part, toutes les cloisons structurelles sont faites en carbone pré-imprégné, qui permet d’avoir le meilleur rapport distance-poids.
Cap sur Newport aux Etats-Unis où son riche propriétaire l'attend avec impatience. L'homme d'affaire a déboursé un peu moins de 6 millions d'euros pour s'offrir ce navire amiral 100% made in Hérault.
► Reportage de Jérôme Gaussen, Juliette Mork et Lisa Bernat