À l’issue de leurs gardes à vue, trois personnes, dont le principal suspect dans l'attaque de la synagogue de la Grande-Motte, ont été présentées à un juge d'instruction ce mercredi après-midi. Le parquet national antiterroriste réclame leurs mises en examen.
Le principal suspect de l'attaque de la synagogue de la Grande-Motte, dans l'Hérault, a été présenté ce mercredi après-midi à un juge d'instruction, accompagné de deux autres individus de son entourage, à la suite de leur garde à vue.
Le Pnat (le Parquet national anti-terroriste) demande la mise en examen du principal suspect, désigné par les initiales EHK, notamment pour "association de malfaiteurs terroriste" et "tentative d'assassinats commise en raison de la race ou la religion en relation avec une entreprise terroriste". Le parquet réclame également son placement en détention provisoire.
"Il a reconnu les faits dès sa première audition" et "expliqué avoir agi pour soutenir la cause palestinienne, contestant toute intention homicide mais concédant avoir eu l'intention de faire peur", d'après le ministère public.
Radicalisation progressive
Par ailleurs, l'homme qui avait hébergé le suspect principal au Grau-du-Roi pourrait être mis en examen pour "recel de malfaiteur terroriste" et pourrait être placé sous contrôle judiciaire. Un troisième homme, qui avait partagé le projet de l'attaque avec EHK, est poursuivi pour "association de malfaiteurs terroriste" et pourrait lui aussi être placé en détention provisoire.
Le Pnat révèle que l'enquête a mis en lumière une radicalisation progressive d'EHK au cours des derniers mois, caractérisée par une "haine des juifs" liée à la situation en Palestine. EHK aurait également exprimé à certains de ses proches son intention de rejoindre les combats à Gaza.
Enfin, l'attaque a fait une victime parmi les forces de l'ordre : un policier municipal a été légèrement blessé lors de l'explosion d'une bouteille de gaz, un acte pour lequel un jour d'incapacité totale de travail (ITT) lui a été accordé.
Avec AFP.