La fête a commencé vendredi 31 décembre au soir sur la commune de Villeveyrac dans l'Hérault. Elle a pris fin ce dimanche 2 janvier dans l'après-midi. Les gendarmes et le maire se sont rendus sur place.
Alors que les boîtes de nuit sont fermées depuis début décembre, en raison de l'épidémie de Covid-19, certains n'ont manifestement pas voulu renoncer à la danse ! 1500 à 2000 "teufeurs" se sont réunis depuis vendredi 31 décembre au soir sur la commune de Villeveyrac, au Nord du bassin de Thau dans l'Hérault. Une fête qui n'a fait l'objet d'aucune déclaration préalable, comme la loi l'impose pourtant pour les rassemblements de plus de 500 personnes.
La gendarmerie est sur place
La gendarmerie s'est rendu sur place et a bouclé les trois accès au site de la rave. De nombreux véhicules de tous types étaient malgré tout présents. Les participants étaient français mais aussi italiens ou espagnols. La manifestation a généré en tous cas de nombreuses nuisances sonores pour les villages environnants, la principale nuisance de ce rassemblement pour le maire de Villeveyrac Christophe Morgo : "Un son surpuissant qui empêche malheureusement de nombreuses personnes de dormir. Beaucoup de citoyens de Villeveyrac mais surtout des communes environnantes, Poussan, Balaruc-le-Vieux, Frontignan."
Les fêtards s'étaient apparemment donnés rendez-vous vendredi soir sur une zone commerciale de Saint-Jean-de Védas, selon nos confrères du Midi Libre. Mais prévenus, les gendarmes avaient suivi le convoi d'une soixantaine de véhicules afin d'empêcher l'installation.
"Quand on sait qu'il va y avoir une rave party, on met en place un dispositif de renseignement pour essayer de savoir où elle va avoir lieu. Mais c'est toujours extrêmement difficile parce qu'ils utilisent des messageries cryptées, payantes... Même les participants sont prévenus à la dernière minute", explique le colonel Christophe Brochier, commandant en second de la compagnie de gendarmerie départementale de l'Hérault et présent sur place. "Quand on a suivi le groupe qu'on avait repéré à Saint-Jean-de-Védas, ils se sont rendus sur les éoliennes de Villeveyrac, mais pas sur ce site-là. Et donc on a pas été en mesure d'empêcher leur installation," poursuit-il.
50 infractions relevées
Un gros dispositif a été déployé sur place par les gendarmes : 200 militaires ont été mobilisés et un hélicoptère a survolé le site aujourd'hui: "L'objectif pour nous c'état de cloisonner le site pour que le nombre de participants n'augmente pas. Mais c'était difficile. Certains se sont rendus sur le site à pied." Les militaires ont procédé à de nombreux contrôles. 50 infractions ont été relevées, dont des conduites sous stupéfiants ou sous alcool mais aussi des outrages : "l'objectif c'est que les gens repartent dans un état pour pouvoir conduire, donc pas sous l'emprise d'alcool ou sous l'emprise de stups. C'est tout l'objet de notre présence actuellement. Pour contrôler l'ensemble des personnes présentes sur le site. Pour eux et pour les autres usagers," continue le colonel qui prévient que ses hommes resteront jusqu'à l'évacuation complète du site.
Le maire lui, s'inquiète de l'état dans lequel il va retrouver le terrain communal sur lequel les teufeurs se sont installés : "Chaque année on plante avec les scolaires, des champs mellifères, des arbres et des arbustes. Là, il se sont installés carrément sur les champs qu'on a planté avec les élèves". L'élu a d'ores et déjà porté plainte à la gendarmerie.