Vidéosurveillance : prévenir la délinquance, fournir des preuves pour les enquêtes...cette ville de l'Hérault qui veut doubler son nombre de caméras

La ville de Lunel, dans l'Hérault, qui possédait déjà plus de 40 caméras de vidéosurveillance en 2020, est en train de les multiplier par deux. A terme, près de 80 caméras seront installées d'ici 2026. Selon la municipalité, il s'agit d'une promesse de campagne qui répond à la demande de nombreux administrés.

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A Lunel, ville héraultaise de plus de 26 000 habitants, les premières caméras de vidéo surveillance ont été installées au début des années 2000.

Depuis lors, le parc monte en puissance : forte d'une quarantaine de caméras en début de mandat en 2020, la nouvelle équipe municipale veut développer cet outil de surveillance.

Des travaux importants ont été réalisés au poste de police municipal en 2023 et après des mois de travaux, son centre de supervision urbain (CSU) a été agrandi et modernisé. Il compte actuellement 76 caméras. Des caméras supplémentaires seront encore installées en 2025 et 2026.

Tous les établissements scolaires sous vidéo protection

Deux lycées, trois collèges dont un privé, une dizaine d'écoles maternelles et primaires, désormais, les abords de l'ensemble des établissements scolaires de la ville en sont équipés.

"Cela correspond à une vraie demande de la part des parents d’élèves", affirme le directeur de la police municipaleégalement dans la rue principale, cours Gabriel Péri, mais elles ne sont signalées qu'aux entrées de ville, pas aux endroits où elles se trouvent physiquement" précise Thibaut Azaubert.

Ce nouveau CSU centralise aussi plusieurs fonctions, comme la gestion des alarmes des bâtiments publics ou la gestion des bornes escamotables qui donnent accès aux rues piétonnes.

Si, à terme, il doit aussi gérer les informations sur le niveau du Vidourle ainsi que la régulation de la circulation, avec la gestion des feux tricolores, ses objectifs principaux restent la prévention des actes de délinquance et la participation aux enquêtes judiciaires.

Une efficacité qui reste difficile à quantifier

Selon Thibaut Azaubert, la police municipale de Lunel répond à 80 réquisitions chaque année, mais le nombre d'enquêtes judiciaires qui aboutit grâce aux images de vidéosurveillance demeure difficile à établir avec des chiffres précis.

Le directeur de la PM cite un exemple de succès récent : "un pyromane qui avait mis le feu plusieurs fois à des voitures a pu être interpellé grâce aux images tournées par les caméras de la ville de Lunel".

En effet, en avril dernier, un habitant âgé d’une trentaine d’années, avait été écroué suite une enquête de gendarmerie. Cet homme, un incendiaire récidiviste, avait mis le feu à plusieurs véhicules au centre-ville de Lunel, les flammes s’étaient même propagées à un local médical, détruit à l’intérieur. Les enquêteurs avaient pu identifier le suspect en exploitant les images des caméras de vidéosurveillance. Ce dernier, qui avait ensuite reconnu les faits en garde à vue, avait déjà commis des actes similaires, dans un autre département, en 2020.

Pour autant, de manière générale en France, l’efficacité de la vidéoprotection de la voie publique reste encore à évaluer, comme en atteste un rapport de la Cour de Comptes, publié en 2020.

En 2021, une étude commandée par la gendarmerie elle-même, pointait une efficacité très relative de la vidéosurveillance contre les infractions et les délits.

Selon cette étude, sur 1939 procédures portant sur les violences, les cambriolages ou encore le trafic de stupéfiants, seules 22 avaient été élucidées grâce à la vidéosurveillance, soit 1,13% des enquêtes.

Elle recensait néanmoins 7,5 % d’indices trouvés dans des affaires d’atteintes aux véhicules et 5,7 % dans des affaires de violences.

Enfin, en retenant uniquement les enquêtes élucidées, l’étude révélait que seule une sur 20 avait bénéficié d’une contribution vidéo.

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