Le club de handball de D1 de Cesson-Rennes, acteur malgré lui de l'affaire des paris illicites pris par certains joueurs de Montpellier, a lancé un appel à la générosité de ses supporteurs dans le but de boucler son budget, a appris l'AFP jeudi auprès de son président.
Lâché récemment par son principal sponsor, Volkswagen France, qui lui assurait 200.000 euros de revenus annuels, Cesson avait déjà pâti à l'automne de l'affaire des paris truqués, un sponsor prêt à signer lui ayant retiré les 30.000 euros promis.
"Les gens ont fait l'amalgame entre Montpellier et nous", regrette le président breton Philippe Barbaret auprès de l'AFP, "on a beaucoup parlé de Cesson mais ce n'était pas bon en terme d'image."
Aujourd'hui, la Ligue nationale de handball (LNH) a validé le budget de Cesson, le plus faible de première division avec 1,65 million d'euros, mais empêche le club, 7e la saison dernière, de recruter les trois joueurs qu'elle a dans le viseur: Maxime Derbier, le Bosnien Dusko Celica et l'international croate Damir Batinovic.
"La LNH ne va pas nous empêcher de les recruter mais ils ne pourront pas jouer", reprend Barbaret à qui la commission de contrôle de gestion (CNACG) a imposé de trouver 150.000 euros afin d'entériner les contrats.
Dans ce contexte, et freiné par des recettes de billetterie limitée (une salle de 1500 places constamment à guichet fermé), Cesson a lancé un appel à 1000 supporteurs avec l'objectif de lever 80.000 euros avant son premier match, le 13 septembre.
Trois niveaux de don, 25, 80 et 150 euros sont proposés en échange de cadeaux correspondants à l'investissement et de la certitude, pour le donataire, d'avoir son nom inscrit sur le maillot 2013/2014 de Cesson aux côtés des 999 autres "socios".
L'initiative "Club des 1000" a déjà ramené dans les caisses plus de 15.000 euros en quelques jours. Ne restera plus ensuite qu'à trouver un successeur à Volkswagen sur le maillot. "A 70.000 euros minimum, pour coller aux exigences de la commission de gestion", reprend Barbaret, "sinon, c'est sportivement que l'on sera en danger."