La gestion du club de handball de Montpellier, dont 8 joueurs sont au centre du procès sur les paris suspects portant sur un match présumé truqué en mai 2012, est épinglée par la Chambre régionale des comptes, dans un rapport publié ce vendredi. Patrice Canayer aurait 2 contrats de travail.
Dans son document, la CRC, Chambre régionale des comptes, relève deux problèmes majeurs.
Le premier porte sur la situation financière "préoccupante" du club montpelliérain et le second sur la situation contractuelle de l'entraîneur-manager général Patrice Canayer qui bénéficie de deux contrats de travail, à temps plein, permettant de le rémunérer à un niveau significatif (162.983,40EUR par an), tout en répartissant la charge sur les deux structures du club, l'association et le club pro.
Ce dispositif ne satisfait pas à la réglementation applicable en matière de temps de travail", remarque notamment la CRC, qui demande "une maîtrise des dépenses du personnel" et une régularisation urgente.
Sur la situation financière, déficitaire depuis 2011, "le MHB ne dispose pas d'une capacité financière suffisante lui permettant d'accompagner la structure en charge de la gestion de l'activité professionnelle, note la CRC.
"La situation peut même être qualifiée de très préoccupante puisque le déficit constaté en 2012 représente 13,5 % des produits de fonctionnement (5,74 % en 2013) et les ressources propres sont négatives depuis l'arrêté des comptes 2011, et le demeurent au 30 juin 2014 (205.076 EUR)", ajoute la cour, considérant que la recapitalisation de 1,5 million d'euros n'a pas suffi à améliorer la situation.
Le club de Montpellier, partie civile dans l'affaire du match présumé truqué Cesson-Montpellier, entend demander 1.246.391 euros au titre des préjudices financiers et d'image.
Interrogée, l'avocate du club, Me Michèle Tisseyre, a indiqué que le double contrat de M. Canayer sur les deux structures du clubs n'était "pas illégal" mais que la procédure "allait être modifiée".