La grève des intermittents du spectacle, débutée à Montpellier, commence à faire peur aux organisateurs de festivals. Sur la sellette, l'équilibre financier voire la survie de "petites manifestations" dont les budgets pourraient ne pas se remettre des annulations de spectacles.
Philippe Leclant, directeur du festival de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier, a fait part de son intention d'aller en justice après l'annulation, jeudi, d'un concert en raison de l'envahissement par des intermittents du spectacle grévistes. Une perte de 25.000 euros pour le festival dont le budget est de 130.000 euros.
Pour lui, s'il soutient le statut de l'intermittence car le travail des personnels n'est pas un boulot normal, certaines actions sont indécentes et irresponsables vis-à-vis des organisateurs de festivals, des artistes et des spectateurs.
Protester, oui... dialoguer, oui... négocier, oui... mais mettre les festivals en péril financier n'est pas une solution.
Philippe Leclant lance un appel à Aurélie Filippetti, la ministre de la culture, pour venir à Montpellier, entendre et discuter avec les grévistes.
"Elle doit sortir de ses bureaux de la rue de Valois. Elle soutient les intermittents, c'est bien. Je crois qu'elle doit être aussi aux côtés des directeurs de structures. Je trouverai normal qu'elle vienne à Montpellier où tout se passe en ce moment.".
Philippe Leclant - Directeur du festival de Villeneuve-lès-Maguelone - 7 juin 2014.