Les six militants présumés d'ETA, dont 2 avaient été arrétés ici à Montpellier mardi, ont été déférés au parquet de Paris. Ils devaient être présentés à un juge anti-terroriste en vue d'une éventuelle mise en examen. Le placement en détention provisoire a été requis.
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire contre les six, notamment pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", "détention d'armes de première et quatrième catégories" , "détention de faux documents", "recels de vols avec armes" ou encore "faux en écriture privée", en l'occurrence de faux contrats de location.
Madrid avait salué mardi ce coup de filet, le ministre espagnol de l'Intérieur, estimant qu'il avait permis de démanteler "le noyau de la logistique" de l'ETA, et que cette opération ajoutée à "la situation d'extrême faiblesse opérationnelle" de l'ETA, plaçait le groupe "face à son inévitable dissolution".
L'organisation séparatiste, rendue responsable de la mort de 829 personnes en plus de 40 ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre, classée organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, a annoncé le 20 octobre 2011 mettre fin définitivement à la violence.
Très affaibli après de nombreuses opérations de police dans ses rangs, l'ETA refuse en revanche de se dissoudre et de rendre les armes comme l'exigent la France et l'Espagne. Si l'organisation est connue pour sa capacité à se "régénérer", il ne resterait en France que près d'une vingtaine de clandestins de l'ETA recherchés par la police, selon une source proche du dossier.