L'école de kinésithérapie de Montpellier ne pourra plus enseigner l'osthéopathie. Le ministère de la Santé n'a pas renouvelé son agrément. Une décision lourde de conséquences pour les étudiants obligés de poursuivre leur formation ailleurs.
L'institut de formation des kinésithérapeutes en ostéopathie de Montpellier (IFKO) perd son O. La section Ostéo s'est vue refuser le renouvellement de de son agrément par le ministère de la santé. A quelques jours de la rentrée, ce n'est pas une catastrophe pour l'école dont la formation à l'ostéopathie n'est qu'une activité secondaire mais c'est plus fâcheux pour les élèves.
23 centres de formation dans toute la France contre 70 l'an dernier
Une aberration pour les élèves ostéopathes de la région Languedoc-Roussillon comme ailleurs. Le nombre d'instituts agréés a chuté. Du coup, tous ceux qui ont entamé une formation doivent se rabattre sur les quelques centres reconnus. Pour le Languedoc-Roussillon, c'est Béziers. Et des kilomètres et des heures perdues en plus, notamment pour les kinésithérapeutes déjà en activité qui se spécialisaient en ostéopathie à l'IFKO de Montpellier.
Réguler la profession
La restriction de l'agrément des instituts de formation d'ostéopathie est le fait de la volonté gouvernementale de se conformer à la norme européenne.
Selon le ministère de la Santé, on forme trop d'ostéopathes en France, environ 3.000 par an, sans que la qualité de leur formation ne soit garantie. De fait, les effectifs de la profession ont explosé : 23.000 ostéopathes aujourd'hui contre seulement 4.000 en 2002.
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Zacharia Soullami et François Jobard ont enquêté.