La drogue partait de Montpellier pour être livrée dans le Puy-de-Dôme en échange d'armes de guerre. 11 personnes ont été interpellées, 4 devaient être mises en examen à Clermont-Ferrand. Les enquêteurs parlent d'une "organisation mafieuse". Des armes et de la drogue ont été saisies.
En tout, ce sont 11 personnes qui ont été interpellées le 21 novembre dernier à Clermont-Ferrand, dans le cadre du démantèlement d'un trafic d'armes et de cocaïne. 2 autres individus résidant à Montpellier ont également été appréhendés lors de cette opération.
4 mises en examen
Si 5 des suspects ont été remis en liberté, 4 autres, âgées de 30 à 54 ans, ont été déférées en début de semaine devant un juge d'instruction, en vue de leur mise en examen pour "trafic de produits stupéfiants, blanchiment d'argent et association de malfaiteurs". C'est ce qu'a indiqué le procureur de la République
de Clermont-Ferrand, Pierre Sennès, au cours d'une conférence de presse.
Organisation mafieuse
Menée à l'aube par la sûreté départementale du Puy-de-Dôme, en liaison avec le service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Montpellier, cette opération a permis de mettre au jour ce que les enquêteurs qualifient "d'organisation mafieuse", qui "livrait des armes du guerre" en provenance des pays de l'Est, "en échange d'importantes quantités de cocaïne". La drogue partait de Montpellier.
Armes de guerre saisies
Les perquisitions ont conduit à la saisie d'un kilo de cocaïne "d'une grande pureté", de 300 grammes de cannabis, de faux papiers et de nombreuses armes, dont une Kalachnikov, un pistolet-mitrailleur, 2 carabines 22 Long Rifle, un fusil de calibre 12, une arme de sniper, des armes de poing et plus d'un millier de cartouches de guerre. 15.000 € en liquide ont également été découverts chez un individu qui n'aurait, selon les enquêteurs, "pas de revenu officiel", mais "4 véhicules de grosse cylindrée, un scooter, une Harley-Davidson et 2 maisons individuelles".
L'enquête se poursuit
Le procureur de la République de Clermont-Ferrand a prévisé que beaucoup d'autres investigations restaient à mener, notamment sur le volet patrimonial.
D'autres biens des mis en cause pourraient être saisis dans le cadre de la procédure de confiscation des avoirs criminels. Voici les images des scellés, prises par nos confrères de France 3 Auvergne.