Un homme de 29 ans, actif sur les sites djihadistes et soupçonné d'avoir incité un correspondant à commettre un attentat sur la messagerie Telegram, a été interpellé à Montpellier et placé en détention provisoire mercredi, dans l'attente de son procès fin septembre.
Arrêté à Montpellier mardi, l'homme de 29 ans a été placé en détention provisoire mercredi.
"Provocation directe à un acte de terrorisme"
Il a été transféré à Paris où il devait être jugé mercredi en comparution immédiate, notamment pour "provocation directe à un acte de terrorisme au moyen d'un service de communication au public en ligne", selon une source judiciaire.
Placé en détention provisoire
Mais son dossier a été renvoyé à une audience ultérieure, prévue le 30 septembre et le tribunal correctionnel l'a placé en détention provisoire dans l'attente de ce procès, a indiqué une autre source proche du dossier à l'AFP. L'homme est soupçonné d'avoir incité sur les réseaux sociaux l'un de ses correspondants à partir faire le djihad en Syrie et d'avoir tenté de pousser un autre correspondant, avec lequel il échangeait sur Telegram, à commettre une attaque, des faits qui remontent à la fin du mois de février, ont indiqué la source judiciaire et proche du dossier.
Apologie du terrorisme sur internet
Ce second correspondant a également été arrêté mardi, à Villeurbanne (Rhône), mais il n'a pas été poursuivi à ce stade, car aucun projet concret n'a été mis au jour, a indiqué une source proche de l'enquête. Les investigations ont été menées par la Sous-direction antiterroriste (Sdat). L'homme poursuivi devra aussi comparaître pour consultation habituelle de sites internet faisant l'apologie ou incitant au terrorisme, un nouveau délit intégré au code pénal en juillet, ont précisé les sources judiciaire et proche du dossier.
Vidéos de propagande de Daesh
Il lui est notamment reproché d'avoir téléchargé des vidéos de propagande de l'organisation djihadiste Etat islamique (EI) et de s'être abonné à une chaîne Telegram faisant la propagande de l'EI. Contactée par l'AFP, son avocate lors de sa comparution au tribunal mercredi n'a pas souhaité faire de déclaration.