Montpellier, maître de son jeu, s'est replacé dans la course à une qualification pour l'Europa League après sa victoire (2-0) face à au FC Sochaux Montbéliard, samedi à la Mosson lors de la 22e journée de Ligue 1.
Cette neuvième victoire de la saison permet aux Héraultais d'occuper provisoirement la 7e place et de restaurer une confiance écornée la semaine passée.
Le champion de France a bien réagi après trois défaites consécutives toutes compétitions confondues face à Rennes, Marseille et ces mêmes Sochaliens, qui ont ruiné ses ambitions respectivement en Coupe de la Ligue, dans la course au podium en Ligue 1 et en Coupe de France.
L'équipe de René Girard, encore amoindrie par huit absences en particulier au milieu de terrain (Belhanda, Saihi, Stambouli, Pitau), a livré une prestation cohérente pour asseoir sa supériorité.
Sochaux, qui restait sur une série inédite de quatre succès, subit un coup d'arrêt, recule à la 16e place et compte seulement deux points d'avance sur le premier relégable: Reims.
Montpellier, auteur de son cinquième succès d'affilée à la Mosson en L1, a tiré tout le bénéfice des retours conjugués de Marco Estrada, qui a stabilisé le milieu, et des rentrées des attaquants Emanuel Herrera et John Utaka, auteur des deux buts héraultais.
Le gardien Geoffrey Jourdren sauvait Montpellier coup sur coup dans le premier quart d'heure. Tout d'abord, il remportait son duel devant l'attaquant sochalien Bakambu, parti dans le dos de la défense (11). Puis sur une action confuse (12), il stoppait hors de la surface la course du même Bakambu et écopait d'un avertissement sans conséquence.
Peu après le remplacement de Mathieu Peybernes, blessé, par Loïc Poujol dans l'axe de la défense sochalienne (26), l'équipe de René Girard faisait la différence en six minutes.
A la 28e minute, Emanuel Herrera, servi par Souleymane Camara, enchaînait une belle reprise de volée pour tromper Pouplin et inscrire son cinquième but de la saison.
Puis, au bout d'une action bien construite, Henri Bédimo trouvait au point de penalty John Utaka, qui ajoutait un second but d'un tir en pivot (34).
René Girard (entraîneur de Montpellier) : "d'ici la fin de saison, on va se lâcher"
"Il fallait réagir. On a connu un quart d'heure un peu difficile et fébrile. Par la suite, nous avons respecté ce que nous avions dit. On sortait de trois défaites consécutives devant Rennes, Marseille et Sochaux, ce qui nous était pas arrivé depuis longtemps, et il était bien de montrer notre réaction. J'ai poussé le vice jusqu'à dire aux garçons de ne pas s'emmerder dans le jeu et de faire preuve de beaucoup de qualités morales.
Dans la vie, il ne faut pas tendre la joue une seconde fois. Il était important de bien gérer ce match. Excepté le premier quart d'heure, où nous avons fait preuve de fébrilité, nous avons fait ensuite un match plein. Les garçons ont régi d'une belle façon".
L'entraîneur de Montpellier René Girard, a apprécié la victoire face à Sochaux
Q: Que pensez-vous du comportement des jeunes intégrés dans ce match ?
R: "C'est bien, c'est notre vivier. Quand ils sont dans cet état d'esprit-là, quand ils montrent un tel investissement, ils ont de la qualité. C'est bien de voir Dabo, Deplagne, Martin être là et apporter leur pierre à l'édifice. Quand ils manifestent cet état d'esprit ils peuvent pousser les anciens".
Q: Avez-vous aimé l'implication des joueurs sollicités dans ce mercato ?
R: "On connaît toutes les vertus du mercato pour annoncer Pierre, Paul ou Jacques à droite ou à gauche. Cela peut mettre en difficulté un garçon ou deux. Ce soir, ils ont apporté la meilleure des réponses sur le terrain. Ils ont fait leur boulot de joueur professionnel. Je n'ai jamais eu de doute dans leur implication. Même Arsène Wenger se plaint aussi du mercato. Si cela ne tenait qu'à moi, il n'existerait pas. Il profite à certaines personnes. Pour nous techniciens, c'est emmerdant.
On a des garçons qui partent la tête à l'endroit et reviennent la tête à l'envers.
On a des garçons qui tout d'un coup ne veulent plus être là. Ce n'est pas simple à gérer. Limiter le mercato à un joker ou une ou deux recrues pourquoi pas. Quand Newcastle recrutait dix joueurs, on change une équipe. La transfusion sanguine n'est pas interdite".
Q: Quel est votre objectif pour la fin de saison ?
R: "Il reste encore quelque points à prendre, alors que l'on a quatre points de retard sur Rennes. De toute façon, on va jeter toutes nos forces la dedans, on va récupérer des forces (Stambouli, Saihi). Cela va nous redonner du peps. On va se lâcher. Que l'on finisse 9e en jouant petit bras ou que l'on essaie d'accrocher la 4e ou 5e place en se lâchant, on choisit la seconde option".