Montpellier tentera de déjouer les pronostics contre Flensbourg, en barrage aller de la Ligue des champions de handball, samedi à 17h30, dans l'Hérault, où Kentin Mahé retrouvera Michaël Guigou, qu'il considère comme un "modèle".
Montpellier, 6e de son groupe au premier tour, devra se sublimer pour préserver ses chances de rallier les quarts de finale, pour la première fois depuis 2011, lors du match retour le 27 mars.
Aura-t-on droit à un duel épique comme en 2005 ? En quarts, le MHB avait survolé la première manche (36-22), avant de se faire une frayeur à Flensbourg (19-32).
Guigou était présent mais c'est une autre légende de l'équipe de France qui avait délivré les siens: Grégory Anquetil, sur un jet franc venu d'ailleurs.
Mahé face au "modèle" Guigou
Une décennie sépare l'Héraultais Guigou (34 ans), l'un des cadres de l'équipe de France, de Mahé (24 ans), le plus Allemand des joueurs français, peut-être une future star. Mais il ont en commun leur polyvalence, jouant aussi bien sur l'aile gauche qu'à l'arrière.
Autre point commun : leur physique - 1,86 m et 83 kg pour Mahé, 1,79 m et 78 kg pour Guigou - qui n'a rien à voir avec le prototype du handballeur surpuissant. C'est leur talent qui leur a permis d'exister.
Guigou a tout gagné en plusieurs fois avec l'équipe de France depuis 2006 et a aussi conquis la Ligue des champions avec le MHB, son club de toujours, en 2003.
C'est le meilleur ailier gauche français des dix dernières années, dit de lui Mahé. Il compense sa taille par une vitesse et des qualités techniques impressionnantes.
C'est un modèle pour moi.".
Guigou ne tarit pas d'éloges non plus sur son jeune partenaire chez les Bleus, qui a fait presque toutes ses classes en Allemagne et est arrivé à Flensbourg, champion d'Europe 2014, en début de saison: "Comme moi, il peut jouer sur l'aile gauche et à l'arrière où il est capable de geste dont lui seul a le secret.".
Le souvenir de 2005
Thierry Omeyer, le gardien du PSG et des Bleus, doit sans doute se souvenir de ce un tir au ras du sol exécuté à la Halle Carpentier le 6 mars. Cela n'a pas empêché la défaite à Paris de Flensbourg (32-35) qui, faute de première place de son groupe synonyme d'accès direct aux quarts de finale, se retrouve sur le chemin de Montpellier.
Ce sera un match "particulier" pour Mahé parce que son père, l'ancien "Barjot" Pascal Mahé, champion du monde en 1995, y a passé cinq saisons de 1992 à 1997.