La marche des chômeurs et précaires est partie de Montpellier pour Paris

Une quinzaine de chômeurs et précaires, dont certains venus de la Réunion, ont quitté lundi matin Montpellier, première étape en métropole de leur marche nationale qui doit rallier Paris le 6 juillet. Ils se dirigent vers Sète, Béziers, Narbonne, Carcassonne, Castelnaudary puis Toulouse et Paris.

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Cette marche initiée par le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) a commencé le 10 juin à la Réunion, les participants ayant rejoint Montpellier samedi.
Derrière une banderole "Chômeurs et précaires en marche pour nos droits", le collectif de marcheurs auquel se sont joints le Parti de gauche et le syndicat Solidaires, a pris lundi la direction de Sète.
"On est là pour représenter les chômeurs. Le but est de montrer que les chômeurs existent car même un salarié ne peut se targuer d'être protégé", a souligné Stéphane Colette, l'un des responsables du mouvement à la Réunion.
"Pendant la marche, nous ne revendiquons rien. Nous voulons juste attirer l'attention des gens car nous sommes ignorés. Nos revendications, nous les ferons après", a-t-il ajouté.

Les organisateurs ont cependant regretté d'être exclus de la conférence sociale, les 20 et 21 juin à Paris.
Le choix de Montpellier n'est pas anodin. "C'est la région française où le taux de chômage est l'un des plus forts", fait valoir Noël Mas, du syndicat Solidaires, rappelant que la dernière marche des chômeurs a eu lieu en 1933.

Laigton Cook, un Gallois de 40 ans, est venu marcher par solidarité avec les chômeurs qu'il côtoie et les précaires dont il fait partie, même s'il avoue ne pas trop en souffrir personnellement.
La solidarité, c'est aussi ce qu'est venu offrir Guy Ferol, 40 ans. Car s'il a aujourd'hui un travail et a pris des vacances pour cette marche, il n'a pas oublié la période de galère qu'il a vécue. "J'ai retrouvé du travail grâce à la maison des chômeurs", dit-il.

Dans le groupe, il y a aussi quelques revendications particulières. Comme celle de Thomas Naïli, 40 ans, électricien au chômage, victime selon lui de la "concurrence d'ouvriers à bas prix venus de pays voisins" et des "contraintes administratives".
Les marcheurs n'effectueront pas tous l'intégralité du parcours jusqu'à Paris, d'autres venant se greffer au fil des étapes. "On espère que beaucoup de gens vont venir se joindre à nous", souligne M. Colette.

Après Sète, la marche prendra la direction de Béziers, puis Narbonne, Carcassonne, Castelnaudary et Toulouse, où un premier point d'orgue est prévu le samedi 22 juin sur la place du Capitole, avec des associations.

La marche nationale des chômeurs et précaires est initiée par un tissu associatif et syndical composé de MNCP, AC, APEIS, le DAL et les syndicats FSU/SNU et Solidaires/Sud Emploi.
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