Soutiens et rassemblements partout en France après la mort du jeune opposant Rémi Fraisse au barrage de Sivens. 200 personnes se sont rassemblées hier soir devant la préfecture de l'hérault.
" Rassemblons nous pacifiquement pour dénoncer cette mort inutile et l'évolution violente et autiste de ce gouvernement "
A l'appel notamment de la Ligue des Droits de l'Homme, 200 personnes environ ont manifesté devant la préfecture de Montpellier afin de dénoncer les violences policières qui ont entraîné la mort de Rémi Fraisse.
Dans le cortège, des représentants des partis de gauche, d'associations, beaucoup d'enseignants et quelques membres des mouvements anarchistes.
Alors que le rassemblement était terminé, quelques personnes ont tagué l'Arc de triomphe.
Suite aux dégradations, quatre ont été interpellées, il s'agirait d'individus d'un groupe anarchiste autonome.
La piste d'une grenade des gendarmes est privilégiée. L'enquête sur la mort de Rémi Fraisse, dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn), privilégie la thèse d'un décès dû à une grenade offensive lancée par les gendarmes, après la découverte de traces de TNT sur ses vêtements, a annoncé mardi le procureur d'Albi à l'AFP.
"On a retrouvé des traces de TNT sur certains scellés provenant des effets vestimentaires de la victime", a annoncé le procureur Claude Dérens .
En résumé, l'enquête "ne peut donc aujourd'hui exclure le rôle de la grenade offensive jetée depuis la redoute où s'étaient retranchés les gendarmes dans la nuit de samedi à dimanche", lorsqu'ils affrontaient des opposants au projet de barrage, à Lisle-sur-Tarn. Le corps de Rémi Fraisse, 21 ans, avait été récupéré par les forces de l'ordre, dimanche à 2h du matin, sur le lieu des heurts.
Me Arié Alimi, avocat de la famille de Rémi Fraisse, a déclaré à l'AFP: "L'hypothèse que nous soutenions depuis hier (lundi) se confirme. C'est bien une grenade offensive qui a été délibérément utilisée par les gendarmes dépendant du ministère de l'Intérieur et du ministère public".
"A la tragédie vécue par Rémi, et ses parents et ses proches, s'ajoute un véritable scandale sans précédent dont chacun devra tirer les conséquences, pour que plus jamais la violence d'Etat, sous toutes ses formes, ne puisse trouver encore à s'exercer", a-t-il ajouté.
L'avocat a confirmé avoir déposé deux plaintes: l'une pour "homicide volontaire" et l'autre pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Il a de plus diffusé une déclaration des parents de Rémi qui appellent à "ne pas répondre à la violence par la violence". Ils refusent de s'exprimer directement
ou plus amplement pour l'instant.
D'autres rassemblements sont prévus dans la région en hommage à Rémi Fraisse
Mercredi 29 octobre
- Carcassonne à 18 h devant la préfecture
Jeudi 30 octobre
- Nîmes à 17h30 devant la préfecture
- Perpignan à 18h devant la préfecture (Quai Nicolas Sadi Carnot)
- Sète à 18h30 devant la mairie
Vendredi 31 octobre
- Alès à 18h devant la sous-préfecture