La conductrice de 34 ans, qui a fauché le jeune Erwan, samedi soir à Lattes, a été mise en examen, ce vendredi, pour homicide involontaire avec circonstances aggravantes de délit de fuite et de conduite sous l'emprise de la drogue. Elle est placée en détention provisoire. Son mari a été relâché.
Le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret, a annoncé lors d'une conférence de presse que la jeune femme à l'origine de l'accident mortel d'Erwan a avoué être consommatrice régulière de cannabis.
Les enquêteurs ont d'ailleurs retrouvé de la drogue (15g de résine de cannabis) durant leur perquisition à son domicile.
Rien n'indique qu'elle était en état d'ivresse au moment de l'accident, son arrestation étant intervenue, plus de 72 heures après le drame.
La jeune femme a été mise en examen pour homicide involontaire et a été placée en détention provisoire, samedi vers 20h.
Elle reconnaît avoir heurté "quelque chose" sur la route de Lattes, mais nie avoir réalisé qu'il s'agissait d'une personne. Elle "est dans le déni et n'admet pas sa responsabilité", s'en tenant à la version d'un choc avec un animal. Reste que le lendemain du drame, voire le lundi ou le mardi, devant l'ampleur médiatique de l'accident, elle n'a pas fait la démarche de se rendre aux forces de l'ordre.
La jeune femme de 34 ans est sans emploi, elle a été déférée au parquet, ce vendredi.
Elle encourt jusqu'à 10 ans de prison.
"En garde à vue, cette femme a maintenu n'avoir pas eu conscience d'avoir heurté une personne, elle a pensé avoir percuté un animal, mais nous considérons qu'elle a compris très vite qu'elle avait heurté un jeune homme", a précisé le procureur.
Après avoir heurté Erwan Ameur, un étudiant de 19 ans qui marchait sur une route à Lattes dans la nuit de samedi à dimanche vers 1H00, la jeune femme a poursuivi sa route, a regagné son domicile au volant de sa Polo et l'a cachée au domicile de ses parents à Saint-Aunès, à 15 kilomètres de chez elle.
"La découverte de débris de la Polo sur les lieux de l'accident et l'exploitation d'images de la vidéo-surveillance ont permis d'identifier la jeune femme dès mercredi soir", a ajouté Jean-Michel Porez, directeur de la Sécurité publique de l'Hérault.
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Reportage F3 LR S.Navas et J.Morch