Pour les Sanofi, le nouveau plan de réorganisation présenté, ce mardi, en CCE, 207 suppressions de postes au lieu des 900 du premier plan, c'est encore trop. Surtout pour les salariés de Montpellier qui vont devoir faire une croix sur le pôle recherche et 230 emplois.
Les salariés du site montpelliérain de Sanofi étaient en grève mardi.
Avec le site de Montpellier, qui doit se recentrer sur le seul "développement", et y perdre 230 de ses 1.064 salariés par le jeu des mutations et des suppressions nettes d'emplois, Toulouse est le plus affecté par la volonté de la direction de "réduire la dispersion" de sa recherche, en privilégiant la région parisienne, Lyon et Strasbourg.
Montpellier, qui emploie environ 1.000 personnes, verra ses activités de Recherche pour partie transférées en région parisienne et sera recentré sur le seul développement. Il perdra 230 de ses salariés par le jeu des mutations et des suppressions nettes d'emplois.
Mardi, ses salariés se sont rassemblés devant leur entreprise. "Les salariés ont pris un coup sur la tête. Il y a une incompréhension totale", a indiqué Alain Jouanen, délégué CGT. "Le site de Montpellier est configuré pour accueillir 1.800 personnes. Il faut tout faire pour qu'il reste à ce stade sinon il y aura fermeture à terme, d'autant que le plan ne montre aucune perspective pour le centre de développement", a-t-il estimé.
L'avenir du secteur recherche et développement du groupe
Le groupe pharmaceutique Sanofi se penchait mardi sur l'avenir de sa branche Recherche et Développement et du site de Toulouse, à l'occasion de la présentation par la direction d'un plan de restructuration prévoyant, selon elle, la suppression de 207 postes en France d'ici à la fin 2015 et le passage à l'autonomie du site toulousain en cinq ans.
A l'appel de leurs syndicats, les salariés de l'établissement de recherche Sanofi de Toulouse ont décidé de faire grève durant la présentation de ce plan aux représentants du personnel lors d'un Comité central d'Entreprise à Chilly-Mazarin (Essonne).
Le président de Sanofi France, Christian Lajoux, présent lors de ce CCE, a affirmé, selon un représentant syndical, qu'il n'y avait pas de reniement de la position de Sanofi par rapport aux engagements pris le 17 mai dernier après la remise d'un rapport ministériel, le rapport Saintouil.
M. Lajoux avait alors déclaré que le groupe acceptait que ces propositions, qui tablaient sur le maintien de 500 emplois à Toulouse, "constituent (sa) feuille de route".
Selon le nouveau projet de la direction, seulement 364 postes sur 617 seraient maintenus sur le site de Toulouse pendant la durée d'un plan qui prévoit d'y créer trois entités issues des activités actuelles (dont une ciblant la lutte anticancéreuse), dont l'autonomie devrait être atteinte au cours des cinq prochaines années.
Ce nouveau plan prévoit pour Toulouse une centaine de mutations de chercheurs en maladies infectieuses vers Lyon, 63 suppressions d'emploi essentiellement dans les fonctions support (administration, informatique, finances...) et environ 80 transferts de fonctions support vers d'autres régions ou d'autres secteurs du groupe.