Entre 800 et 900 salariés du géant de l'informatique IBM en grève se sont rassemblés, lundi, devant leurs différents sites pour protester contre un plan de la direction prévoyant la suppression de 360 postes en France. Ils étaient une centaine à Montpellier.
Ils étaient 120 à Nice, 110 à Montpellier, 120 à Lyon et Clermont-Ferrand et 300 à Paris notamment, a précisé à l'AFP Pierry Poquet de l'Unsa, première force syndicale.
Un nouveau plan social, le 5e en 4 ans
Ce plan de sauvegarde de l'emploi, présenté aux salariés le 23 mars, est le cinquième plan de départs dans l'entreprise depuis 2012, selon les syndicats. Il prévoit 360 suppressions de postes dans l'activité "data centers".
Selon la CFE-CGC, deuxième syndicat, les syndicats sont en profond désaccord avec la "définition des catégories professionnelles" de la direction qui risque, selon eux, de "pénaliser l'entité visée", soit 950 personnes au total.
Dans un communiqué, l'intersyndicale dénonce plus globalement une "stratégie de réduction des coûts salariaux et de transformation digitale menant à des délocalisations d'emplois dans les pays à bas coûts de main d'oeuvre, par le transfert des salariés dans des entreprises de travail temporaire ou dans d'autres filiales d'IBM".
Elle dit "s'attendre à une nouvelle vague de restructurations, alors que 14.000 postes devraient être supprimés dans le monde".
Le 26 mai, un millier de salariés s'étaient déjà mis en grève et avaient manifesté, selon les syndicats.
Contactée par l'AFP, la direction d'IBM a fait état d'"avancées", même si aucun des syndicats n'a signé l'accord majoritaire.
Elle relève que l'entité visée, GTS-IS, "fait partie d'une activité devenue un vrai enjeu de compétitivité eu égard à l'évolution de la demande, les structures des équipes et la concurrence forte".
Selon les syndicats, IBM compte moins de 7.000 employés aujourd'hui en France, contre plus de 26.000 à la fin des années 1990.