Suite au préavis de grève déposé par le personnel de l'opéra pour exiger le départ de son directeur. Le président du conseil régional Christian Bourquin réaffirme son soutien à Jean-Paul Scarpitta.
La fronde se poursuit à l'opéra de Montpellier contre le directeur Jean-Paul Scarpitta.
Le personnel met en cause les méthodes de gestion et de management du directeur.
Au centre des reproches, l'attitude de Jean-Paul Scarpitta envers les salariés. "Le président du conseil régional Christian Bourquin a reçu une expertise de l'Inspection du travail de 74 pages qui démontre la souffrance du personnel", affirme Gilles Loulier, délégué CGT. Des changements de distribution onéreux sont aussi dénoncés.
Jean-Pierre Moure : "cela ne peut plus durer".
Interrogé en marge de la conférence de presse du festival "Montpellier danse" mercredi, Jean-Pierre Moure, président PS de l'agglomération, premier contributeur de l'institution (plus 10 millions d'euros), est resté vague sur ses intentions, estimant cependant que "cette situation ne peut plus durer".
Christian Bourquin menace de retirer ses subventions si le directeur s'en va
Le président DVG de la région Languedoc-Roussillon Christian Bourquin, s'est positionné lui en indéfectible soutien de M. Scarpitta, laissant entendre qu'il pourrait retirer sa subvention de 9 millions d'euros s'il n'était pas maintenu à son poste.
"Il a déjà commencé. On a appris ce matin lors de la réunion de négociations annuelles obligatoires que la région avait supprimé une subvention de 450.000 euros" a indiqué le représentant de la CGT.
L'avenir de Jean-Paul Scarpitta devrait être abordé au cours d'un conseil d'administration le 29 mars.
"Il faut penser à l'excellence. Des gens ont peur. C'est légitime. Mais il n'y a aucune raison. Cette maison doit se développer avec ou sans moi. La différence, c'est que je suis responsable de cette maison que j'aime et que je mets tout mon coeur pour la faire progresser", a dit M. Scarpitta à l'AFP, renvoyant son avenir au CA du 29 mars.
Pour lui, la crise a pour origine un mal plus profond né d'une situation antérieure à son arrivée, relevée par la cour des comptes et le ministère.