Le préfet de l'Hérault a présenté au conseil général le projet de nouvelle carte cantonale. Elle passe de 49 à 25 cantons. Ce redécoupage tient compte de l'évolution démographique et des inégalités de représentation. Les conseillers généraux ont voté contre, leur avis n'est que consultatif.
"Les inégalités de représentations sont particulièrement criantes dans l’Hérault où par exemple le canton de Montpellier 10, avec 49 429 habitants, est près de 48 fois plus peuplé que celui du Caylar, 1 042 habitants."
L'argument de poids a été une nouvelle fois avancé par le représentant de l'Etat, le préfet Pierre de Bousquet devant des conseillers généraux peu convaincus.
Le découpage qu'ils avaient proposé au ministère ayant été rejeté. 23 cantons sur les 25 proposés ont été redessinés.
L'assemblée départementale a donc voté majoritairement contre ce découpage. Par 44 voix contre 4 abstentions. Un élu n'a pas participé au vote.
Même si ce vote n'a qu'une valeur consultative, les élus ont décidé de déposer des amendements devant le conseil d'état.
Le préfet a précisé les modalités de ce choix :
- la nouvelle carte cantonale, qui est un élément de la réforme de la représentation départementale, repose sur deux impératifs de la loi du 17 mai 2013 : l’institution de la parité dans les conseils départementaux et le rééquilibrage démographique entre les cantons, sans accroissement important de l’effectif des élus départementaux.
- sur un plan local, le choix a été fait de privilégier une organisation des cantons autour des bassins de vie et de développement.
"A l’issue de la révision de la carte cantonale, l’écart entre le canton le moins peuplé et le plus peuplé ne sera plus que de 1 à 1,47 contre 1 à 47,44 aujourd’hui (plus important écart actuellement en France). Les 25 nouveaux cantons s’inscrivent ainsi dans la fourchette démographique d’un écart maximal de 20% par rapport à la moyenne départementale de 41 782 habitants."
Enfin, toujours selon la préfecture, ce projet rétablit le poids des agglomérations dans l’assemblée départementale (futur conseil départemental) sans pour autant remettre en cause la représentation des territoires ruraux du département.
A noter quavec l’institution de la parité obligatoire dans les conseils départementaux, l’élection de deux conseillers départementaux par canton conduit à diviser par deux le nombre de cantons actuels.
Le reportage de Florent Hertmann et Alexandre Grellier