Les rassemblements en hommage à Clément Méric se multiplient en France et dans la région. A Perpignan, Montpellier, Nîmes et Béziers, plusieurs organisations de gauche se sont retrouvées pour "condamner l'assassinat" du jeune militant d'extrême gauche.
Le militant d'extrême gauche Clément Méric, dans un état désespéré après avoir reçu mercredi soir à Paris un coup lors d'une bagarre avec des skinheads, est décédé jeudi.
L'une des quatre premières personnes interpellées jeudi en milieu de journée dans l'enquête sur la mort de Clément Méric a été relâchée vendredi, la garde à vue des trois autres étant prolongée, a-t-on appris de source judiciaire.
Il reste par conséquent sept personnes en garde à vue, tous gravitant dans les milieux d'extrême droite.
Quatre, dont l'auteur présumé des faits, un jeune skinhead de 20 ans, avaient été interpellées dans un premier temps jeudi en banlieue parisienne, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
Trois autres personnes se sont ensuite présentées spontanément à la police dans la journée, suivies d'une huitième, dont la garde à vue a été annoncée vendredi matin de source proche de l'enquête.
Des hommages partout en France
Des milliers de personnes ont manifesté jeudi soir dans toute la France en hommage au jeune militant d'extrême gauche Clément Méric, décédé après avoir été violemment frappé lors d'une bagarre avec des skinheads la veille à Paris, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A Paris, des centaines d'antifascistes, "camarades" de la victime, s'étaient d'abord rassemblés en fin d'après-midi sur les lieux du drame, près de la gare Saint-Lazare (IXe arrondissement), scandant "Clément, Clément, antifa!" ou "No pasaran!".
"Le fascisme, c'est la gangrène, on l'élimine ou on en crève", ont crié des membres d'Action antifasciste Paris Banlieue, groupe auquel appartenait Clément Méric.
Les "antifa" ont ensuite rejoint les milliers de personnes rassemblées place Saint-Michel (VIe arrondissement), vers 18H30. "Halte à la violence et à la haine!", pouvait-on y lire sur une pancarte du Parti de Gauche, ou "Clément, 05.06.2013, à jamais l'un des nôtres" sur une banderole déroulée par des amis du jeune militant.
"Ce crime est intolérable, (...) cet assassinat est politique", a lancé un "camarade" se présentant comme Olivier et décrivant Clément comme "un jeune plein de vie, qui aimait la musique et avait la vie devant lui".