La liste menée par Dominique Reynié en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, qui mécontente Nicolas Sarkozy, ne satisfait pas non plus, le patron de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde. Le bureau exécutif a décidé de "laisser entière liberté" aux militants locaux de soutenir ou non, la liste LR.
Dans une lettre à Dominique Reynié, datée du 26 octobre, que l'AFP a pu consulter, Jean-Christophe Lagarde écrivait que le respect "strict" de l'accord pour les premières places dans les différents départements "conditionn[ait] naturellement le soutien de l'UDI à ces listes régionales.".
En comparant les noms restitués dans cette lettre et la liste déposée par M. Reynié, publiée mardi soir par le ministère de l'Intérieur, on observe des changements de noms ou de places dans six départements.
Le nom d'Arnaud Julien, secrétaire départemental LR de l'Hérault et proche de Nicolas Sarkozy, ne figure pas non plus sur cette liste définitive. M. Reynié avait expliqué avoir modifié ses listes pour "plus de représentativité".
Le bureau exécutif de l'UDI a décidé, mardi, de "laisser entière liberté" aux militants locaux de soutenir ou non la liste menée par Dominique Reynié, qui dans un premier temps faisait une plus grande part aux centristes.
Une partie ne veut plus entendre parler de M. Reynié, une autre veut faire des recours contre lui, et une autre encore a peur que tout cela profite à l'extrême droite", a expliqué M. Lagarde pour justifier cette décision de "liberté" dans une situation "compliquée".
L'UDI, a-t-il ajouté, tiendra compte aussi de ce qui s'est passé pour les futures législatives, a-t-il encore précisé.
Le secrétaire départemental de l'UDI dans l'Aude, Jean-François Daraud, à qui devait échoir la 7e place dans ce département et dont le nom a été enlevé de la liste, a indiqué à l'AFP qu'il étudiait une action en référé pour faire retirer le logo de l'UDI du matériel de campagne de M. Reynié.
"L'UDI et moi en particulier, je n'ai pas vocation à être une serpillère ou un paillasson", s'est-il insurgé.