Rolland Courbis est de retour à Montpellier sourire aux lèvres

Grands sourires sur tous les visages, lors de la conférence de presse du MHSC, pour "célébrer" l'arrivée, ou plutôt le retour, du "sauveur" Courbis, ce lundi après-midi, à Montpellier. Le coach est en grande forme mais il ne faut pas le confondre avec "Zorro".


Après la joie de ce lundi, la réalité c'est le championnat de Ligue 1, vendredi soir à La Mosson, avec un match délicat contre Saint-Etienne, à 20h30.

Rolland Courbis a averti qu'il n'était "pas un magicien"

"L'avenir passe avant tout par le présent, et par les deux matches qui précèdent la trêve. Je suis là pour apporter un petit plus, mais je ne suis pas un magicien", a lancé Rolland Courbis, au côté du président Louis Nicollin, de son fils Laurent, président délégué, et de Michel Mézy, conseiller du président.


"La saison prochaine, on essaiera de jouer un rôle d'outsider", a-t-il poursuivi.

Le nouvel entraîneur, âgé de 60 ans, a signé un contrat de deux ans et demi à Montpellier, où il effectue son retour après une première expérience entre mai 2007 et mai 2009, lors de laquelle il a contribué à sauver le club de la relégation en National et à la remontée en Ligue 1 deux ans plus tard.

Il reprend une équipe de Montpellier, qui occupe la 17e place du championnat après dix-sept journées, et veut se concentrer sur les prochains matches.
Courbis succède à Jean Fernandez qui a démissionné jeudi de ses fonctions d'entraîneur sous la pression du président Louis Nicollin qui avait estimé quelques jours plus tôt avoir fait "une connerie" en recrutant à l'intersaison l'ancien entraîneur de Nancy.

"Rolland est le garçon qu'il nous fallait. J'espère que l'on va s'en sortir, cela serait malheureux que l'on dégringole en Ligue 2", a justifié l'emblématique président de Montpellier.


Rolland Courbis a dirigé par la suite le premier entraînement à la tête de sa nouvelle équipe qui avait obtenu la veille à Toulouse le nul (1-1) lors de la 17e journée de Ligue 1.

Pour la première fois depuis 2006, et son départ d'Ajaccio, il dirigera une équipe de Ligue 1 vendredi à l'occasion du match entre Montpellier et Saint-Etienne. "Je ne languissais pas particulièrement de revenir en Ligue 1.
De toute façon, parmi les 20 clubs, au moins quinze ne m'intéressent pas. Parmi les autres, il y a Ajaccio et Montpellier. Il s'avère que Loulou, Michel et Laurent m'ont appelé à la suite de mauvais résultats. Je suis à nouveau à Montpellier avec mes amis, avec un groupe de joueurs que j'ai la prétention de connaître et maintenant, on va vérifier ce que l'on peut améliorer", a-t-il indiqué.


Le nouvel entraîneur de Montpellier, Rolland Courbis, intronisé, lundi, lors d'une conférence de presse, a estimé que "l'avenir, c'est le présent" pour cibler l'urgence des objectifs d'une équipe, classée à la 17e place de la Ligue 1.

Q: Quel est votre premier sentiment à votre arrivée à Montpellier ?
R: "Ce n'est pas une arrivée à Montpellier, c'est un retour. Il y a une double relation avec Loulou (Louis Nicollin, président, ndlr), Laurent (Nicollin, président délégué) et Michel Mézy (conseiller du président). Ce ne sont pas seulement des relations de dirigeants à entraîneur, il y a une certaine amitié en dessus, et un peu en dessous. Je suis là pour apporter un petit plus, s'il est un peu plus gros que prévu tant mieux, mais je ne n'arrive pas comme Zorro ou un
magicien.

Q: Est-ce que vous vous languissiez de retrouver la Ligue 1 ?
R: Pas particulièrement. J'avais le plaisir de pouvoir continuer à parler de football sur RMC et BFM. J'avais la possibilité de faire quelques piges à droite et à gauche, notamment durant les douze derniers mois dans un grand club algérien où cela n'était pas facile tous les jours. Cela m'a permis de vérifier que j'étais encore capable d'être utile à un club. Parmi les vingt club de Ligue 1, au moins quinze ne m'intéressent pas. Si cela est réciproque, tant mieux. Parmi quatre ou cinq clubs, il y a Montpellier et Ajaccio. Je suis à nouveau à Montpellier, avec mes amis, avec un groupe de joueurs que j'ai la prétention de partiellement bien connaître.

Q: Cet effectif a-t-il la possibilité de finir parmi les dix premiers ?
R: C'est impossible de répondre. On ne va pas faire de projet à moyen ou long terme. L'avenir, c'est le présent. Parlez-moi du match de Saint-Etienne, de Bastia et du match de la trêve. Si vous me parlez du classement à la 38e journée, après le match face au PSG, cela veut dire que vous me prenez pour un voyant que je ne suis pas. Ensuite, on peut mettre en place une réflexion dans les cinq prochains mois pour reconstruire un groupe et corriger ce qu'il faut pour être plus performants l'an prochain. On essaiera alors d'être un outsider, un trouble-fête pour poser des problèmes à neuf équipes sur dix.

Q: Comment pouvez-vous améliorer l'efficacité de cette équipe ?
R: Si notre équipe de la Paillade est une équipe difficile à manoeuvrer, redoutable pour tous les adversaires, chez eux et chez nous, et que l'on gagne un demi-but à zéro, cela ne me dérange pas. Si on ne nous fait pas le compliment que la Paillade ne ressemble pas à Barcelone, eh bien tant pis. Mon objectif est de retrouver une identité que je ne vois plus depuis cinq mois.

Q: Est-ce un nouveau départ pour vous dans le foot français ?
R: C'est un peu logique dans la mesure où mes problèmes sont terminés. Je pense avoir payé d'une manière sévère pour mes problèmes personnels, ma vie mouvementée et autres conneries. Je peux me concentrer à nouveau sur le football. C'est peut-être un départ un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais.

Q: On sent une relation d'amour avec le président Nicollin...
R: L'amitié ne tombe pas par hasard. Il y a deux endroits où cela m'aurait ennuyé de ne pas aller dans ma carrière: Marseille (97-99), où j'ai ramené de bons et de moins bons souvenirs, et ensuite Montpellier, où j'ai de bons souvenirs avec Loulou, Laurent et Michel. Dans cette période, tout le monde me crachait dessus, car j'étais infréquentable. Il n'y pas cinquante présidents qui ont eu la sympathie de me récupérer. Je me rappelle aussi que Loulou et Michel étaient présents lors de mon procès avec l'OM.

Propos recueillis en conférence de presse par l'AFP

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