La 11ème étape du Tour entre Carcassonne et Montpellier a mis le peloton sous tension. Tramontane et chutes au programme. Le sprint final au coude à coude entre le Britannique Chris Froome et le Slovaque Peter Sagan a enflammé Montpellier.
Alliés d'un jour, le Britannique Chris Froome, porteur du maillot jaune, et le Slovaque Peter Sagan, vainqueur au sprint, ont enflammé le final de la 11e étape du Tour de France, mercredi, à Montpellier, après une journée de stress pour les favoris.
Sur la ligne, Sagan, champion du monde en titre, a devancé Froome et a enlevé son deuxième succès depuis le départ.
Froome, deuxième de l'étape, a grignoté 6 secondes à ses adversaires pour le classement général. Il a empoché aussi 6 secondes de bonification pour porter sa marge de sécurité à 28 secondes sur le Britannique Adam Yates, deuxième du classement général.
Cette fois, Froome a sauté sur l'occasion quand Sagan, offensif comme à son habitude, a attaqué à 13 kilomètres de l'arrivée avec l'un de ses coéquipiers, Maciej Bodnar, champion de Pologne du contre-la-montre.
SAGAN ce Hérault ! / @petosagan wins again! #TDF2016 pic.twitter.com/KdrxNsCkm6
— Le Tour de France (@LeTour) 13 juillet 2016
Etape sous haute tension
Le retard mis par ses adversaires à s'organiser a permis à Froome, aidé par le Gallois Geraint Thomas, de compter une vingtaine de secondes d'avance à l'entrée de Montpellier et préserver une courte marge sur la ligne.Du haut de ses 80 printemps, l'ancien champion Raymond Poulidor l'avait annoncé avant le départ de Carcassonne: "Attention au vent ! Il y aura des cassures !"
Tout le monde ne supporte pas #Froome. Ces Norvégiens sont là pour Edvald #BoassonHagen #TDF2016 #Montpellier pic.twitter.com/m7Dn3jt1m0
— France3Languedoc (@F3Languedoc) 13 juillet 2016
Les candidats au podium, de fait, ont vécu sous haute tension cette journée de tous les dangers, en cas de chute, crevaison ou mauvais placement, sur les routes de l'Aude et de l'Hérault exposées aux rafales de la tramontane. Le peloton s'est morcelé à plusieurs reprises, sous les coups de boutoir des équipes disposant de rouleurs puissants (Tinkoff, Etixx, Trek, BMC, Sky).
Mais Nairo Quintana, le grimpeur colombien qui avait lâché plus d'une minute l'an passé sur les routes de Zélande dès le début du Tour, ne s'est pas laissé surprendre cette fois. Pas plus que Romain Bardet, très vigilant et bien entouré. Sauf en fin de parcours.
Le mythe du Ventoux
Poussé par un fort vent 3/4 arrière, le premier peloton a rejoint à 61 kilomètres de l'arrivée les deux coureurs échappés dès les premières minutes, le champion de France Arthur Vichot et l'Australien Leigh Howard.Un second groupe fort de 81 coureurs, parmi lesquels Thibaut Pinot, porteur du maillot à pois, a pu revenir ensuite sur la tête de la course à 35 kilomètres de l'arrivée. En début d'étape, le Français avait été l'un des coureurs pris dans les chutes provoquées par le vent.
Il y a quelques instants, chute de Thibaut Pinot (FDJ) sur l'étape Carcassonne > Montpellier #TDF2016https://t.co/HxMygkBUZU
— francetv info (@francetvinfo) 13 juillet 2016
Les grimpeurs seront plus à l'aise, jeudi, sur les pentes du Mont Ventoux, malgré le vent fort de nature à changer la donne. Tant pour la course, puisque les attaquants risquent d'être défavorisés, que pour l'organisation, chargée de sécuriser les installations mobiles tout en haut du Géant de Provence.