Policiers, retraités de la police nationale, citoyens, des gendarmes en civil ou encore des infirmières, manifestaient à Montpellier pour réclamer des moyens et du respect. Le cortège de 250 personnes a fait une boucle de la place de la Comédie à la préfecture en passant par la gare.
Malgré les 250 millions d'euros annoncés par le gouvernement, comme bon nombre de leurs collègues, les policiers héraultais ne décolèrent pas. Ils se méfient, redoutent un simple effet d'annonce et estiment que ces aides mettent trop de temps à arriver.
Voila pourquoi certains policiers de la sécurité civile de l'Hérault sont à nouveau descendus dans la rue. La manifestation était légale et autorisée par le préfecture. Des citoyens -retraités de la police, gendarmes en repos, infirmières- les ont rejoint pour réclamer des moyens et du respect pour la police.
Le mois dernier, le gouvernement avait annoncé le déblocage d’une enveloppe de 250 millions d’euros dont une partie figure déjà dans le budget 2017 et proposé des mesures répondant à la plupart des revendications des policiers, espérant calmer le mouvement de grogne.
Les mesures proposées par le gouvernement ne font pas l'unanimité
Cette enveloppe comprend la livraison de nouveaux matériels, notamment de 21.700 gilets pare-balles capables d’arrêter les balles de Kalachnikov, de 8.000 casques ou de 4.700 boucliers balistiques, dont ont déjà été dotés les unités dites «primo-intervenantes» en cas d’attentat.
Une partie de l’enveloppe est prévue pour le renouvellement du parc automobile (3.080 nouveaux véhicules en 2017) ou la réfection des commissariats et casernes de gendarmerie.
L’Intérieur et la Justice doivent proposer d’ici la fin novembre des propositions au Parlement sur «les conditions d’évolution de la légitime défense», dont les policiers réclament l’assouplissement des règles.
Les mesures pour protéger l’anonymat des policiers vont être renforcées pour certaines interventions, lors desquelles les policiers pourront revêtir une cagoule. Le gouvernement a aussi promis de «débarrasser» les policiers des tâches indues comme les gardes statiques devant les bâtiments.
Mais sur la question de la réponse pénale le gouvernement n’a rien annoncé. Des nombreux policiers dénoncent toujours un «laxisme de la justice» vis à vis des délinquants.
Ces mesures avaient néanmoins satisfait les syndicats, qui avaient salué des annonces «très importantes». Toutefois, certains, comme ceux qui ont à nouveau manifesté samedi après-midi à Montpellier, n’ont pas été convaincus.