La future technologie mobile 5G va être testée dans neuf métropoles à partir de cette année et sur une durée de 18 à 24 mois, a annoncé le président de l'Autorité de régulation des télécoms, l'Arcep. Parmi ces 9 grandes villes, Montpellier.
Interrogé par le magazine L'Usine Nouvelle, le président de l'Arcep a lancé un appel "à tous les acteurs: les opérateurs mobiles mais aussi les acteurs d'infrastructures d'énergie, routière, portuaire, ferroviaire et les industriels" pour participer à cette phase de test.
"Nous comptons lancer des pilotes grandeur nature, y compris sur les aspects de commercialisation", ajoute-il, précisant que cela serait lancé "dès cette année".
La 5G, qui doit prendre la suite de la 4G à partir de 2020, doit permettre de connecter tant les humains, en leur offrant un débit bien supérieur à ceux existant actuellement, que les machines, voitures autonomes, objets connectés, ville intelligente ou encore médecine à distance.
"Nous voulons que la France soit une terre pionnière pour tester le modèle économique. Il y a derrière des enjeux importants de compétitivité", a estimé le président de l'Arcep, Sébastien Soriano.
Les expérimentations pourraient être réalisées à Lyon, Bordeaux, Lille, Douai, Montpellier, Nantes, Le Havre, Saint-Etienne et Grenoble, un choix lié "par la disponibilité des fréquences".
Sébastien Soriano rappelle toutefois que la 5G, "encore en cours de normalisation" ne sera pas disponible à la commercialisation "avant cinq ans".
La 5G fait l'objet d'une course de vitesse entre différents acteurs afin d'être le premier opérateur mondial à la déployer à l'image de l'opérateur américain AT&T qui la promet pour cette année à ses clients.
La Corée du Sud a prévu de faire une démonstration grandeur nature à l'occasion des Jeux Olympiques de Pyenongchang alors que le Japon envisage une couverture 5G effective pour ceux de Tokyo, en 2020.
La future génération de technologie mobile est cependant toujours en phase de normalisation entre les différents acteurs mondiaux, opérateurs, équipementiers et industriels, qui tentent de se mettre d'accord sur des fréquences et technologies communes au niveau mondial.
La majorité des réseaux 5G promis à court terme sont avant tout une montée en débit de la technologie 4G.