La situation n'est pas pire qu'ailleurs, mais certains résidents des foyers sociaux de Montpellier se demandent pourquoi ils n'ont toujours pas reçu leur première injection vaccinale contre la Covid 19. Une situation qui devrait se débloquer dans les prochains jours.
Les foyers sociaux de Montpellier dans l'attente d'une campagne de vaccination. Depuis quelques jours une campagne de recensement est organisée. Des jeunes en service civique ont été recrutés pour effectuer ces démarches auprès des résidents des foyers où logent ces personnes. Le principe est de faire remonter à l'ARS le nombre de patients éligibles à une vaccination et plus particulièrement celles et ceux qui auraient des difficultés d'accès aux soins.
Première étape le recensement
La population des foyers et notamment les personnes de plus de 75 ans sont les plus concernées par cette enquête. Ce sont elles qui ont le plus de difficultés à se déplacer ou parfois à contacter les services sociaux pour obtenir des soins et se faire vacciner. Ce recensement s'effectue en porte à porte, la journée. Il est difficile de toucher l'ensemble des personnes qui vivent dans ces résidences. Certaines travaillent la journée, d'autres sont reparties chez elles dans leur pays. Les services civiques ont déjà effectué 4 passages et, apparement, on ne se bouscule pas tant que ça au portillon.
Le recensement est la première étape. Depuis plusieurs jours une campagne d'information par voie d'affichage est lancée dans les foyers pour informer en plusieurs langues les résidents sur la vaccination. Si une majorité des personnes recencées souhaite le vaccin, certaines ont des doutes. Il y en a qui ont eu peur, suite aux informations alarmantes sur l'astrazeneca. Désormais elles ne souhaitent plus se faire vacciner.
Il faut expliquer aux locataires des foyers l'acte de vaccination. Qu'ils aient un consentement éclairé sur le vaccin.
L'impatience grandit
Certains résidents d'Adoma qui ont tenter de se faire vacciner en se conformant aux indications, confirment avoir eu des difficultés pour obtenir un rendez-vous dans un centre agréé. Les plus âgés, volontaires pour se faire vacciner, s'inquiètent de la lenteur. Une vaccination qui pourrait être nécessaire pour permettre à ces résidents étrangers de rentrer chez eux avant que le Ramadan ne débute.
Moi j'ai reçu un papier mais impossible d'obtenir un rendez-vous.
De son côté Adoma précise qu'elle ne peut organiser elle-même la vaccination. Le personnel ne bénéficie pas du régime anticipé de vaccination propre aux soignants. Ils devront attendre comme le reste de la population pour être vacciné à leur tour.
Adoma oriente à leur demande les résidents vers les centres de vaccination ou les professionnels de santé que lui indique l'ARS.
/regions/2020/06/09/5edeb9bf8355b_img_2471.jpg)
L'objectif de cette campagne est de vacciner sur place le plus grand nombre
L'agence régionale de santé, l'ARS promet une vacccination dans les plus brefs délais dès que le recensement permettra de connaître le nombre de personnes concernées par cette campagne. La difficulté d'accès aux soins ne doit pas empêcher ces personnes d'être vaccinées comme le reste de la population.
La grille de vaccination est la même pour tout le monde. Le problème jusqu'à présent était d'avoir les doses de vaccins. Une question qui apparement ne se pose plus. Selon les associations qui coordonnent l'action, l'ARS a donné son feu vert. Les doses sont arrivées et c'est le CHU qui doit distribuer les vaccins nécessaires à ce public précaire.
L'ARS reçoit les doses du CHU, qui ensuite distribuera en fonction des demandes qu'ils auront eu. D'où l'importance du recensement. Cette vaccination d'un public précaire ne doit pas être négligée.
Besoin d'infirmiers pour conduire cette campagne
Pour les personnes les plus fragiles qui ne pourront pas se déplacer dans un centre de vaccination, des infirmiers viendront directement leur administrr le vaccin sur place. Le réseau secours infirmiers qui dispose de 300 infirmiers et 200 médecins va mobiliser ses effectifs pour remplir cette mission auprès de ces personnes les plus fragiles.
Ce sont des infirmiers de terrains qui ont l'habitude de ces opérations. Dès que nous avons le feu vert, nous passerons dans les résidences pour vacciner toutes celles et ceux qui sont éligibles selon les critères définis par l'ARS et qui ne peuvent se déplacer.
Secours infirmiers qui est mobilisé sur ce front de la vaccination lance d'ailleurs un appel. Avec la distribution massive des doses de vaccins dans les jours qui viennent, il va falloir des bras pour piquer les patients.
Nous cherchons des infirmier-ères volontaires. Toutes les bonnes volontés peuvent se présenter en écrivant à : contact@secours-infirmiers.fr.
La campagne devrait commencer d'ici la semaine prochaine, si tout va bien, avec des vaccins Pfizer et Moderna. Les doses tant attendues devraient arriver la semaine prochaine pour accélerer le processus de vaccination.
