Après le suicide d'une étudiante transgenre à Montpellier, les syndicats appellent à manifester dans toute la France

Les syndicats étudiants ont appelé à un rassemblement ce lundi 2 septembre devant les CROUS de France pour dénoncer la transphobie dont auraient fait preuve ses responsables à Montpellier. Une attitude qui aurait conduit Doona, une étudiante trans à mettre fin à ses jours en se jetant sous un train.

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Mercredi 23 septembre, Doona, 19 ans, étudiante trans à l'université de Montpellier s'est suicidée en se jetant sous un train.
Ce midi, l'ensemble des organisations syndicales étudiantes ( Solidaires, RUSF, l'UEC de Montpellier, le SCUM, Solidaires Sud recherche) ont  appelé à se rassembler devant le CROUS de Montpellier mais également devant plusieurs Crous dans la France entière par le biais du hashtag #soutiendoona.


Le CROUS et ses responsables sont pointés du doigt après les tentatives de suicide de l'étudiante, car ils l'auraient menacée de lui supprimer son logement de la cité universitaire Vet-Bois à Montpellier, et sa bourse d'études.

Transphobie


Dans un communiqué commun les organisations étudiantes mettent également en cause le service médical de l'université Paul Valery et les personnels médicaux de l'hôpital Lapeyronie qui auraient fait preuve de transphobie suite aux hospitalisations de la jeune femme.
Une attitude qui l'aurait traumatisée et poussée à ne plus se faire soigner avant que sa santé mentale se dégrade jusqu'à ce qu'elle mette fin à ses jours.
 "Nous tenons à rappeler que la transphobie institutionnelle pousse nombre de personnes trans à ne plus aller consulter, que ce soit médecin généraliste ou urgences, ce qui nuit considérablement à leur santé ! Ca a été le cas de Doona qui depuis ces épisodes traumatiques à l'hôpital, n’a plus jamais voulu retourner aux urgences, alors que sa santé mentale se dégradait de plus en plus".

Prise en charge


La région académique Occitanie, par un communiqué de presse de la rectrice Sophie Béjean, associant Khaled Bouabdallah, recteur délégué à l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation et Pierre Richter, directeur général du Crous de Montpellier-Occitanie avait alors adressé un message de condoléances à la famille de Doona et a amorcé un début de réponses aux accusations.

"Cette étudiante, résidente d’une cité universitaire du Crous, avait bénéficié d’un accompagnement renforcé de la part des services sociaux, comme des personnels assurant la gestion de la résidence du Crous de Montpellier".

Précarité des étudiants

.
"L'État, à travers le CROUS, précarise les étudiant-e-s, dégrade leur santé mentale, parfois jusqu’au suicide. Nous demandons la justice pour Doona, comme nous l’avions déjà exigé pour notre camarade lyonnais, lorsqu’il s’était immolé par le feu devant le CROUS en raison de son extrême précarité et de l’inaction du CROUS",
poursuivent les organisations syndicales.

Mesures d'urgence


Les syndicats étudiants demandent que le CROUS de Montpellier prenne des mesures  en urgence : la formation des personnels CROUS et hospitaliers aux questions LGBTI+ et relatives à la santé mentale, l’impossibilité pour le CROUS d’exclure les étudiant-e-s de leurs logements et la création d’une commission contre les discriminations au CROUS, ainsi qu’un fond d’aide aux personnes trans.

Autre hommage ce mercredi


L'association "Fierté Montpellier Pride" annonce également  un hommage à Doona. Il aura lieu sous la forme d'un mémorial, où chacun est appelé à amener ses bougies, photos, dessins, écritures, mercredi 30 septembre à 14h, devant la gare Saint-Roch, à Montpellier.
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