Depuis le 1er février, un tiers des crèches de la ville de Montpellier a restreint son accueil à cause d'un manque de personnel. Fermeture partielle, heure d'ouverture réduites, les parents doivent s'organiser.
C’est un nouveau casse-tête pour les parents. Une semaine sur trois désormais, les crèches Montpelliéraines n’accueilleront pas leurs enfants car des sections entières ferment à tour de rôle.
" C'est une grosse galère", note un père de famille. "J'ai fait venir mes parents d'Alsace pour garder ma petite", soupire un autre parent interrogé par Emilien Devid et Nicolas Chatail, reporters à France 3 Occitanie.
Accueil réduit
Depuis la semaine dernière, dix des trente crèches municipales de la ville ont restreint leur accueil. Certaines ferment partiellement, d’autres réduisent leurs horaires d’ouverture. La raison ? Un manque de personnel. En sous-effectifs depuis l’automne dernier, les auxiliaires de puériculture ont besoin de repos.
"Depuis le mois de novembre les personnels ne prennent pas leurs congés pour pallier les absences de collègues. Nous n'arrivons pas à les remplacer", explique Tasnime Akbaraly, adjointe au maire déléguée à la petite enfance.
Hausse des prix du logement
La municipalité affirme essayer de recruter, mais les candidats sont peu nombreux dit-elle. Pour les syndicats, c’est à cause du manque d’attractivité d’un métier fatigant et peu payé. D’autant plus qu’aujourd’hui, les salaires ne leur permettent plus de vivre à Montpellier où le prix du logement est très élevé.
"Les gens vont de plus en plus loin. On a des agents qui habitent Nîmes, Sète ou Clermont-l'Hérault et qui ne sont plus prêts à faire une heure de trajet matin et soir pour venir travailler à Montpellier. Elles choisissent de travailler dans des établissements situés dans leur village ou leur petite commune", observe Yannick Navarret, représentant UNSA territoriaux.
Recruter pour assurer 300 nouvelles places en crèche
Pour attirer les candidats, la ville de Montpellier a revalorisé les salaires des auxiliaires de puériculture ces trois dernières années. Insuffisant semble-t-il, mais elle va devoir recruter car 300 nouvelles places en crèche ont été promises d’ici 2026.
Écrit avec Emilien David