Gaïa Dell'Ariccia partira lundi matin pour le pôle Sud. Cette chercheuse de Montpellier est la seule à partir depuis la France. Au bout du monde l'attend un projet international pour lutter contre les changements climatiques. Une expérience exclusivement réservée aux femmes scientifiques.
À Montpellier, Gaïa achève ses derniers préparatifs. Dans quelques heures, elle sera dans l'avion direction le Pôle Sud. "L'Antarctique est un endroit emblématique, cela réveille l'imaginaire des gens et donc attire l'attention", confie la chercheuse.
Selon elle, le continent, c'est aussi l'endroit où l'on peut observer le mieux les changements climatiques. Sélectionnée pour ses recherches sur les oiseaux marins, Gaïa fait partie des 80 scientifiques de ce projet débuté avec une première équipe en 2016. Mais l'expédition a aussi un autre message.
Une expédition qui dénonce les inégalités
Jusqu'en niveau de thèse, la proportion entre les hommes et les femmes est de 50% environ, et ensuite le pourcentage de femmes chute drastiquement parce que la société de ne permet pas très souvent aux femmes d'accéder à des postes à haute responsabilité
L'objectif de ce voyage: créer un réseau mondial sur les problèmes environnementaux exclusivement constitué de femmes. Un moyen de dénoncer un univers scientifique dominé par les hommes.
"Jusqu'en niveau de thèse, la proportion entre les hommes et les femmes est de 50% environ, et ensuite le pourcentage de femmes chute drastiquement parce que la société de ne permet pas très souvent aux femmes d'accéder à des postes à haute responsabilité", explique Gaïa.
La biologiste d'origine italienne, enchaîne les contrats précaires, aujourd'hui au CNRS de Montpellier. Pour partir en Antarctique, elle a dû payer de sa poche 17 000 euros, qu'elle tente de couvrir avec une campagne de financement participatif.