Au CHU Lapeyronie de Montpellier, médecins, chirurgiens, endocrinologues, infirmières et kinésithérapeutes sont regroupés sur un nouveau plateau technique de consultations et petites interventions des patients brûlés ou diabétiques. Objectif : améliorer la prises en charge des plaies complexes.
Au CHU Lapeyronie de Montpellier, médecins, chirurgiens, endocrinologues diabétologues, infirmières, et kinésithérapeutes sont désormais regroupés dans un nouveau plateau technique multidisciplinaire réunissant les consultations et les petites interventions des patients brûlés, diabétiques, ou nécessitant de la chirurgie plastique et reconstructrice. Objectif : améliorer la prises en charge des plaies complexes telles que les escarres ou les graves brûlures.
Pathologies lourdes
Les patients concernés sont de grands brûlés, ont des escarres compliquées ou bien des plaies au pied liées au diabète. Ils sont peu mobiles et leurs mouvements sont souvent douloureux.
Emulation des personnels
Pour eux et pour leurs soignants, ce nouveau service est une révolution qui va bien au-delà de l'aménagement de 300 mètres carrés. Les médecins, chirurgiens, infirmières ou personnels para-médicaux profitent tous de l'expertise des autres dans le domaine délicat de la cicatrisation, comme l'explique Antoine Avignon, le chef du pôle EMMBRUN (Endocrinologie, Maladies Métaboliques, Brûlés, Rein, Urologie et Néphrologie) du CHU de Montpellier :
La plaie, ça a l'air simple. Mais il y a une technicité de l'infirmière : qu'est-ce qu'il faut découper ? Est-ce que c'est un tissu sain ? [...] Et si on n'a pas une formation spécifique, on ne sait pas faire tout ça. Or, ça participe de la cicatrisation et de l'amélioration de la vie du patient.
Objectif : 600 opérations chaque année
Dans le nouveau plateau technique, une salle permet les petites chirurgies et les pansements complexes. 600 opérations devraient s'y dérouler chaque année. Pour les patients, ce regroupement de compétences est un avantage, selon le professeur Christian Herlin, coordonnateur du département de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique :
On va avoir une centralisation des choses, avec des consultations où on va pouvoir à la fois bénéficier de l'expertise des médecins et des chirurgiens, peut-être un geste sous anesthésie locale [...] et, si besoin, la possibilité d'explorer une pathologie lourde qui ne peut pas être traitée facilement dans les hôpitaux périphériques.
Dix mille patients attendus
10.000 patients devraient chaque année être reçus dans ces nouveaux locaux. Cette unité médico-chirurgicale a d'ailleurs vocation à devenir un centre de référence en France.