Contrairement aux résultats nationaux, où Olivier Faure arrive en tête, lors du vote des adhérents PS pour sa succession, dans l'Hérault, c'est Nicolas Mayer-Rossignol, le maire socialiste de Rouen, qui se place en leader. Il obtient 71% des voix.
Dans l'Hérault, le premier secrétaire du PS, candidat à un nouveau mandat, n'a pas la cote. Les plus de 600 votants lui ont préféré un élu normand, lors du vote de jeudi soir, qui a mobilisé 60% du corps électoral du département.
- Nicolas Mayer-Rossignol = 71,23%
- Olivier Faure = 15,07%
- Hélène Geoffroy = 13,70%
Il faut dire que Nicolas Mayer-Rossignol a le soutien actif d'une très grande partie des élus PS de l'Hérault, dont Michaël Delafosse, le maire de Montpellier, Kléber Mesquida, le président du conseil départemental, des conseillers régionaux socialistes et de la présidente de la région Occitanie, Carole Delga.
Nicolas Mayer-Rossignol pourra compter sur leurs voix pour le second tour.
Ce vote local prouve une nouvelle fois que les militants héraultais sont en grand désaccord avec les orientations des instances nationales du PS et principalement de l'accord avec LFI et les Verts au sein de la NUPES. Et cela depuis 2018.
Olivier Faure n'est plus majoritaire au sein du conseil national du PS. Quel que soit le résultat du second tour, sa ligne politique n'est plus celle souhaitée par la plupart des militants.
Julien Pradel, premier secrétaire fédéral du Parti socialiste de l'Hérault
Julien Pradel lance un appel à la mobilisation en direction des abstentionnistes du premier tour et aux électeurs d'Hélène Geoffroy afin de battre l'actuel premier secrétaire du PS et faire élire Nicolas Mayer-Rossignol.
De son côté, le sénateur Hussein Bourgi, soutien d'Hélène Geoffroy, a annoncé son ralliement à Nicolas Mayer-Rossignol. "Je voterai pour lui au second tour et je ferai activement campagne contre Olivier Faure".
Au second tour, le 19 janvier, ce sera donc un duel Faure/Mayer-Rossignol.
Lors d'un point-presse, Nicolas Mayer-Rossignol a affirmé que la dynamique était en sa faveur et "l'espoir possible", car il n'y avait "pas eu de plébiscite pour Olivier Faure". Le poulain des militants héraultais a répété qu'il était le seul qui pouvait rassembler l'ensemble des socialistes, dont la moitié n'ont, selon lui, pas voté au premier tour. Il espère notamment récupérer les voix des électeurs d'Hélène Geoffroy, très hostile à Olivier Faure.
Olivier Faure en tête au plan national
Pour le premier secrétaire sortant, Olivier Faure, il faut choisir entre "le rassemblement sans exclusive avec toute la gauche", et donc avec LFI, ou "le repli sur soi".
Il obtient autour de 50% des suffrages. 48,17% selon des chiffres non officiels.
Dans un premier tweet, à 1h55, ce vendredi, Olivier Faure a remercié ceux qui l'ont placé "très largement en tête de ce vote de premier tour. Le débat stratégique a été tranché", estimant dans un second tweet que "les militants ont clairement choisi l’union de la gauche et des écologistes. Le 19 janvier prochain, je serai le candidat du rassemblement des socialistes pour faire gagner la gauche !".
Nicolas Mayer-Rossignol arrive en deuxième position avec 31,36% selon lui, 30,5% selon son rival.
L'élu normand, qui a le soutien d'Anne Hidalgo et de la présidente d'Occitanie Carole Delga, a présenté une "voie centrale". Il décrit la Nupes comme "un accord passé perdant" et veut des "États généraux de la transformation sociale et écologique" pour "refonder la gauche".
Une position floue, selon Olivier Faure : "Je ne sais pas s'il est pour ou contre la Nupes".
La troisième candidate, Hélène Geoffroy, la maire de Vaulx-en-Velin, serait entre 20% et 20,5%, selon les sources.
Au total, quelque 41 000 adhérents pouvaient voter pour ce premier tour, entre 17h et 22h dans les locaux des sections. Le vote des 300 socialistes de l'étranger, les seuls à passer par un scrutin électronique entamé mercredi, a été annulé jeudi matin après "un acte de malveillance", selon la direction.