Dans la plaine de Mauguio, à l'est de Montpellier, les horticulteurs tentent de sauver leurs entreprises. Pour vendre leur production de fleurs très périssable, les grossistes se sont mis à la vente directe aux particuliers. Et les fleuristes les aident avec des livraisons à domicile.
Tous les matins depuis 3 semaines, Julien cueille ses pivoines. Mais cette année, avec son frère, ils se sentent bien seuls sur les 7 hectares de l'exploitation familiale de Mauguio, près de Montpellier.
En temps normal, on est 7 ou 8 à ramasser les fleurs le matin mais là, les effectifs sont réduits. Les volumes à couper sont moindres car ils dépendent de la demande. On a un délai de 24 heures pour couper les pivoines, ensuite elles sont trop ouvertes pour être vendues.
Les pivoines, c'est 40% du chiffre d'affaires annuel de l'exploitation. Une production que ces grossistes vendent essentiellement à des fleuristes. Mais avec le confinement, ils ont dû s'adapter.
Antoine : "On a changé notre circuit de distribution car les fleuristes sont fermés. Alors on a élargi nos ventes aux particuliers alors que ce n'est pas notre vocation.
Un drive a ainsi été installé en urgence devant leur hangar de stockage, pour une vente en direct...
Par solidarité, des maraîchers de Mauguio ont pris des bouquets et les vendent à côté de leurs fruits et légumes.
Solidaire, Sophie l'est aussi... Cette jeune fleuriste vient tous les midis préparer ses bouquets. Sa boutique fermée, elle a proposé sur les réseaux sociaux de livrer des pivoines. Et l'idée a rencontré un énorme succès.
Moi, je pensais faire cela un petit peu au jour le jour et finalement je fais cela non-stop depuis 24 jours, tellement il y a de demandes.
La récolte des pivoines se termine fin mai. Les 30.000 pieds cultivés à Mauguio ne trouveront pas tous preneurs mais grâce à la solidarité, la saison est presque sauvée.