Après le fret, la gare Montpellier Sud de France est prête à accueillir quelques trains de voyageurs. Victime d'une polémique financière entre Métropole et région Occitanie, elle ne sera pas inaugurée officiellement. Selon Europe Ecologie Les Verts, elle va quand même coûter cher aux habitants.
340 millions d'euros, c'est le résultat des calculs d'Europe Ecologie les Verts, opposés dès le départ à la création de la nouvelle gare TGV Sud de France, situéé à la Mogère à Montpellier.
Pour arriver à cette somme, les élus écologistes au Conseil régional d'Occitanie ont tout compté, c'est-à-dire la gare elle-même mais aussi les aménagements routiers nécessaires, le prolongement de la ligne de tramway, les bâtiments prévus autour comme le palais des sports ou le stade de foot.
Pour Christian Dupraz, conseiller régional Europe Ecologie les Verts, toute la marge d'investissement de la métropole pour les 10 à 15 ans à venir va passer dans ces aménagements divers.
Pour dénoncer cette "gare fantôme", évaluée à 185 millions d'euros, pour seulement 4 trains par jour cette année et le quartier Cambacérès prévu autour, les élus écologistes ont déchiré un grand billet symbolique devant la nouvelle gare TGV.La gare est le prétexte à des investissements démesurés dans le quartier qu'on veut créer autour.
Europe Ecologie les Verts appelle tous les contribuables à venir manifester samedi 7 juillet devant la nouvelle gare TGV Sud de France. Une contre-inauguration en quelque sorte.
L'inauguration officielle de la gare de la Mogère, initialement prévue début juillet, a été annulée. Entre grève des cheminots, conflit entre Philippe Saurel, président de la Métropole, Carole Delga, présidente de la région Occitanie sur le financement du projet, les polémiques se multiplient autour de cette gare, située à 6 kms du centre-ville et de la gare St Roch.
A terme, la nouvelle gare doit permettre à terme aux TGV de relier Montpellier à Paris en 3 heures, quand la gare de Nîmes-Manduel sera prête.